L’Ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt « Le repentir que veulent les algériens ne nous traverse même pas l’esprit »

L’Ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt « Le repentir que veulent les algériens ne nous traverse même pas l’esprit »

L’ambassadeur de la France à Alger, M. Xavier Diedencourt préfère voir la parie pleine du verre au lieu de la partie vide, en se penchant sur la question de la mémoire et de l’histoire commune entre l’Algérie et la France. Il croit que des pas importants ont été faits par Paris dans la voie de la reconnaissance des crimes coloniaux en Algérie quant au repentir qui, selon lui, est une notion religieuse chez les français, il n’est pas du tout évoqué selon le chef de la délégation diplomatique française.

Les journalistes d’El Khabar ont abordé avec l’Ambassadeur de France à Alger, qui s’est rendu au siège d’El Khabar, invité de la rubrique « Fatour Es-Sabah », la question de la mémoire, du repentir et de la reconnaissance par la France des crimes commis en Algérie durant l’ère de la France coloniale. Dans ce cadre, M. Xavier Driencourt est revenu aux déclarations du président Français, M. Nicolas Sarkozy, à Constantine, dans la fin de l’année 2007, lorsqu’il a condamné le colonialisme qu’il a qualifié de « tyran ». L’Ambassadeur a notamment repris les déclarations de ses deux précédents au poste d’Ambassadeur de France à Alger, à savoir, M. Bernard Bajolet et Huber Colline De Vardier, qui ont tous les deux criminaliser le colonialisme lors de leurs visites respectives, le premier à Sétif et le second à Guelma. En ce qui le concerne, l’Ambassadeur de France à Alger, M. Xavier Driencourt a indiqué qu’il s’est rendu à la prison de Serkadji à Alger, le 10 octobre dernier, une visite qu’il a qualifiée de signifiante sans toutefois en, avoir besoin de se repentir pour les crimes perpétrés en Algérie par la France coloniale. « …nous avons observé une minute de silence à la mémoire des 57 personnes condamnés à mort et exécutés dans cette prison, avant d’ajouter : « …vous savez que François Mitterrand était alors ministre de la justice dans le gouvernement de Guy Mollet et la condamnation à mort était alors une question ordinaire contrairement à nos jours. C’est François Mitterrand en personne qui a abrogé la peine de mort en 19980 ». L’Ambassadeur de France à Alger, en exercice depuis trois années a indiqué que les précédentes déclarations du ministre français des affaires étrangères, M. Allain Juppé ainsi dans lesquelles il a indiqué qu’il reconnaissait le passé commun et la tragédie algérienne ainsi que les crimes perpétrés par la France coloniale en Algérie relève de notre comportement quotidien avec les algériens. M. Xavier Driencourt considère que « le repentir que revendique les algériens, ou plutôt une partie des algériens, ne nous traverse même pas l’esprit et j’appelle à prendre en considération les déclarations de M. Jean Pierre Chevènement, ex ministre de l’Intérieur, dans lesquelles il a préféré qu’on parle de conscience au lieu de repentir qui porte un contexte religieux.