Lamamra veut des aides financières de l’UE à la hauteur de celles accordées aux partenaires « de taille comparable à l’Algérie »

Lamamra veut des aides financières de l’UE à la hauteur de celles accordées aux partenaires « de taille comparable à l’Algérie »

L’Algérie respectera sa signature au sujet de l’accord d’association avec l’Union Européenne et ne jettera pas le « bébé avec l’eau du bain » a indiqué Ramtane Lamamra.  Mais l’Algérie réclame dans le cadre de la politique de voisinage des dotations financières de programme au moins à la hauteur de ce qui est accordé aux partenaires de « taille comparable ».

La dixième session du Conseil d’association UE-Algérie tenue lundi à Bruxelles n’est «à nulle autre comparable » a déclaré lundi le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra dans un point de presse commun avec Federica Mogherini, haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et Johannes Hahn, commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement.

Cette session, a-t-il indiqué, clos une année d’évaluation er a permis de «dégager une culture et une lecture commune » sur le fait que l’accord d’association doit profiter «davantage » au développement de l’Algérie.  L’accord d’association a été appliqué jusque-là dans une « asymétrie structurelle » au détriment de l’Algérie pendant dix ans.  Si «asymétrie structurelle il y a dans l’avenir, cela doit se faire en faveur de l’Algérie et de l’économie algérienne » a ajouté Lamamra.

Mais si nous «avons évalué » l’accord, il n’est pas question pour l’Algérie de « jeter le bébé avec l’eau du bain » a ajouté le chef de la diplomatie algérienne. L’’Algérie « respecte sa signature » et fera tout pour « tirer le meilleur de cet accord » pour un « avenir qualitatif » pour les deux parties, a-t-il poursuivi.

Federica Mogherini: « un saut qualitatif »

S’agissant des priorités du voisinage, elles devraient, a-t-il estimé, déboucher au plan financier sur des dotations de programmes que l’Algérie développera souverainement dans le cadre de ses réformes. Ces dotations doivent être «substantielles » et du moins «à hauteur de celles qui sont consenties à des partenaires de taille comparable à notre pays » a-t-il précisé.

De son côté Federica Mogherini, a souligné que la 10 ème session du conseil d’association a été «concret et positif ». Les deux parties ont pris des « décisions importantes » et ont adopté les priorités du partenariat dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV). Il s’agit, a-t-elle dit, d’un «saut qualitatif » et c’est le second document cadre depuis l’accord d’association entre l’Algérie et l’Europe.

 Federica Mogherini a pris note des « avancées démocratiques » introduites par la révision de la constitution. L’Union européenne est prête à envoyer une mission d’expertise électorale pour les prochaines législatives en Algérie.

 La haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères a noté qu’il y avait des progrès dans tous les domaines et que l’on s’engageait dans un « partenariat fort, substantiel, plus affirmé que dans le passé ».

40 millions d’euros pour trois projets 

La session a été l’occasion de la signature d’une série de projets d’un montant global de 40 millions euros. 10 millions d’euros sont affectés à un programme d’aide au développement des énergies renouvelables et de soutien à la promotion de l’efficacité énergétique en Algérie.

 Dix autres millions d’euros seront affectés à l’appui au » programme de réforme des finances publiques» qui, indique un communiqué de l’UE, est « au cœur du nouveau modèle de croissance prôné par l’Algérie ».

 Vingt millions d’euros sont affectés au « programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’association».  Ce programme « poursuivra la consolidation du cadre juridique et réglementaire de l’Algérie » et au « renforcement de ses capacités institutionnelles dans les principales politiques publiques pour que le pays puisse saisir les opportunités offertes par l’accord d’association ».

 Pour rappel l’accord d’association Algérie-UE qui doit déboucher sur la mise en place d’une zone de libre-échange est entré en vigueur en 2005. L’accord d’association fait en général l’objet d’appréciations négatives en Algérie.