Le Comité mixte économique algéro-français (COMEFA) se tiendra ,ce lundi 26 octobre 2015, dans une atmosphère relativement tendue suite à la fouille corporelle qu’a subie le ministre de la Communication, Hamid Grine à l’aéroport d’Orly à Paris.
Cet incident qui a suscité, faut-il le rappeler, moult réactions a fini par la convocation de l’ambassadeur de la France à Alger, Bernard Emié, au siège du ministère des affaires étrangères. Cependant, cet incident qualifié par le Quai d’Orsay d’« incident regrettable » n’a pas affecté les relations bilatérales entre Alger et Paris. Pour preuve, neuf accords bilatéraux dans les domaines de l’agriculture, du développement rural, des transports et de la jeunesse devraient être signés à cette occasion.
Cette réunion a été, rappelons-le, programmée auparavant, et ce sera visiblement une occasion pour les deux parties de dissiper ce « malentendu ». D’ailleurs, le président français, François Hollande devrait accorder une audience aux deux ministres algériens en visite officielle en France, à savoir le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra et le ministre de l’industrie et des mines, Abdessalam Bouchouareb, qui lui aussi avait fait l’objet d’une fouille corporelle dans l’un des aéroports français.
A en croire l’APS, c’est une première qu’un président français reçoive au palais de l’Elysée un ministre algérien. En vérité, ce serait une tentative de l’Hexagone visant à décomplexer les autorités algériennes vis-à-vis de l’opinion publique nationale.

Selon des observateurs, le président français devrait éventuellement présenter des excuses au chef de la diplomatie algérienne, chose que la France n’a pas faite publiquement. Le locataire du palais de l’Elysée, devrait, selon des observateurs, adresser une lettre à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, dans laquelle il présenterait des excuses suite à la fouille corporelle qu’ont subie les ministres algériens dans les aéroports français, en l’occurrence Hamid Grine, Abdelmadjid Tebboune et Abdessalam Bouchouareb.