Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a reconnu officiellement et pour la première fois le recours de l’Algérie à l’endettement auprès de la Banque africaine de développement (BAD) sans autant exclure la possibilité de recourir à la Banque islamique.
Répondant à une question de Echorouk, le chef de la diplomatie algérienne a estimé qu’«il était évident que l’Algérie -étant un des importants actionnaires- recoure à la Banque africaine de développement…».
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée conjointement avec le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Lamamra a indiqué que l’Algérie entretenait de solides liens de coopération avec tous les Etats africains, non sans avouer les difficultés économiques auxquelles le pays est confronté.
« Il est temps d’agir pour créer des richesses et trouver des alternatives pour accélérer le processus de développement et aller vite à la quête des richesses dans les pays voisins », affirme-t-il, tout en insistant sur les potentiels et les grandes capacités dont jouit l’Algérie.

Par ailleurs, le MAE a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la réalisation des projets structurants et a évoqué la possibilité de recours des professionnels privés à l’endettement de la BAD et de la Banque islamique pour financer leurs projets.
Lamamra est revenu également sur l’importance du projet du port centre d’El Hammadia à Cherchell (Tipasa) qui deviendra à ses yeux une portière pour attirer les investissements étrangers qui profitent aussi bien pour le continent africain ainsi que pour l’Algérie.
En outre, il n’a pas manqué de plaider pour consommer non seulement algérien mais aussi « africain ».
De son côté, le président du FCE, Ali Haddad a fait savoir que la Premier ministre, Abdelmalek Sellal ait affirmé la possibilité de contracter des prêts auprès de quatre (4) banques internationales: la Banque africaine de développement, la Banque islamique, la Banque algéro-libyenne et la Banque algéro-tunisienne.
Haddad a ajouté que l’Algérie pourrait bénéficier de crédits en tant qu’un important actionnaire.
En vue de développer l’investissement et le partenariat Algérie-Afrique, le président du FCE propose de faire de Tamanrasset et Cherchell des zones libres pour l’investissement permettant à la fois d’attirer les investisseurs africains et étrangers. Ce qui permettra, selon lui, de créer à l’avenir d’importants projets de partenariat.