L’Algérie s’est engagée «profondément» dans l’action africaine commune et «ne ménagera aucun effort» pour que l’Afrique puisse transformer ses idéaux en une réalité «palpable», a déclaré hier à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra C’est pratiquement le jour où l’Algérie déploie d’intenses efforts pour faire avancer le dialogue inter-malien et pour impulser les discussions entre les parties politiques et les personnalités libyennes, présentes en Algérie, que cette réunion intervient, conduisant le ministre des Affaires étrangères à souligner le rôle et la vocation traditionnelle de l’Algérie.
«Nous sommes profondément engagés dans l’action africaine commune et nous ne ménagerons aucun effort en tant qu’Algérie pour que l’Afrique qui oeuvre pour sa dignité et pour la liberté de tous ses enfants, puisse transformer ses idéaux en une réalité palpable», a ainsi proclamé M.Lamamra, lors de l’ouverture des travaux de la 7ème réunion des chefs de services de renseignements et de sécurité de la région sahélo-saharienne, organisée par l’Union africaine.
Il a ajouté que les pays de la région sahélo-saharienne et de l’Afrique en général n’avaient pas d’autre alternative que de «conjuguer leurs efforts pour la conception d’une action commune et l’évaluation critique des insuffisances et des imperfections».»Chaque fois que nous faisons avancer la cause de la paix, nous privons les terroristes d’un périmètre d’action et quand nous développons cette efficacité entre nous, nous servons la paix et la stabilité en Afrique et dans le monde», a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie algérienne a estimé, en outre, que la coopération entre les pays africains avait besoin de «flexibilité, de dynamisme et de promptitude» dans l’action, la communication des informations et l’échange d’expériences pour faire face aux différents défis et menaces, notamment le terrorisme, soulignant la nécessité de trouver des «solutions africaines aux problèmes de l’Afrique».

M. Lamamra a mis l’accent également sur le travail de déradicalisation qui «doit être mené pour qu’il soit une contribution importante dans notre volonté d’épargner des vies humaines et d’éviter des dérives, en propageant un islam de progrès, de tolérance partout où cela est possible».
«A l’échelle de tous nos pays, ceci peut être une contribution inestimable de l’ensemble de nos ouléma et de nos intellectuels (…) qui peuvent nous aider à éviter des dérives et des déviations», a-t-il soutenu.
Cette réunion éminemment stratégique intervient donc à un moment essentiel, compte tenu des menaces et des enjeux auxquels sont confrontés les pays du Sahel et plus largement de l’Afrique. Elle a regroupé autour de l’Algérie, des représentants du Niger, du Nigeria, du Tchad, du Sénégal, de Côte d’Ivoire, de Guinée, de Libye, du Mali, du Burkina Faso et de la Mauritanie, ainsi que des organisations régionales et internationales.