Lamamra à la célébration du 70e anniversaire de l’organisation, « Il faut accélérer la réforme de l’ONU »

Lamamra à la célébration du 70e anniversaire de l’organisation,  « Il faut accélérer la réforme de l’ONU »

« Il faut accélérer la réforme de l’ONU »Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères

Avec les nombreux bouleversements qu’a connus le monde, les structures de l’ONU ne reflètent plus les rapports de force de la communauté internationale.

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a saisi l’opportunité de la célébration du 70 ème anniversaire de l’ONU, pour réitérer la demande de l’Algérie portant réforme de cette organisation. «Cette célébration met en évidence la nécessité d’accélérer le processus de réforme de l’ONU afin d’affermir sa légitimité et d’accroître son efficacité face aux nouveaux défis qui menacent l’humanité», a déclaré M.Lamamra lors de la cérémonie de la célébration organisée avant-hier en fin d’après-midi, au siège du ministère des Affaires étrangères. Les structures de l’ONU répondent-elles aux nécessités et aux exigences actuelles? Fondées il y a 70 ans, il est évident que ces structures ont pu convenir aux conditions et au moment de leur mise en place. Avec les nombreux bouleversements qu’a connus le monde, plusieurs d’entre elles ne reflètent plus les rapports de force de la communauté internationale. D’où le sens de la revendication formulée par Ramtane Lamamra. Il a ajouté que loin d’être une simple formalité, cette célébration témoigne de «l’attachement de l’Algérie à l’esprit et aux valeurs fondatrices des Nations unies», ajoutant que «notre peuple s’est prononcé très tôt en faveur du triomphe de ces valeurs. La Déclaration du 1er novembre 1954 et, auparavant, le soulèvement du 8 Mai 1945 en constituent des illustrations éloquentes». M. Lamamra a indiqué que 70 ans après sa création, l’ONU «demeure l’unique forum universel pour une communauté internationale aspirant à un destin de paix et de prospérité», soulignant qu’elle constitue «le creuset où se sont réalisés des acquis et des progrès qui ont jalonné son action tout au long de ses sept décennies d’existence». «Nous lui devons, tous, un hommage pour l’ensemble de ses actions, réalisations et percées en quête d’un monde plus sûr et de relations internationales plus équilibrées», a-t-il indiqué. «L’Algérie continuera d’oeuvrer, conformément aux agendas et programmes établis par les Nations unies, en faveur du rehaussement de l’efficacité des efforts nationaux et internationaux en vue de la promotion de l’Etat de droit, de la démocratie, du développement socio-économique, de la lutte antiterroriste, de la promotion de la femme et de la coopération Sud-Sud», a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie de célébration du 70ème anniversaire de l’ONU. Il a ajouté que l’Algérie oeuvrait également, au respect mutuel et au renforcement des relations de bon voisinage que «la crédibilité de ses engagements, son impartialité et sa bonne foi, lui ont valu d’être sollicitée pour des médiations qu’elle a menées avec succès». «Le conflit israélo-palestinien, les crises malienne et libyenne, ainsi que la question du Sahara occidental tiennent, dans la constance des positions de l’Algérie, une place centrale dans son action internationale», a-t-il affirmé. Il a souligné qu’au moment où la Palestine enregistre un nouveau succès symbolique avec le lever de son emblème national au siège des Nations unies, la communauté internationale demeure plus que jamais interpellée à l’effet d’accélérer la cadence de l’action devant mener à la satisfaction des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, y compris l’établissement de son Etat indépendant ayant El Qods-Est comme capitale. Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que «la persistance du déni de justice en Palestine et le constat du non-parachèvement de la décolonisation 55 ans après l’adoption de l’historique Déclaration 1514 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, demeurent un cruel témoignage des inhibitions et faiblesses des Nations unies». Il a, dans ce cadre, affirmé que «l’affaiblissement dangereux du rôle des Nations unies au Sahara occidental est une illustration du décalage perceptible entre les professions de foi et les actes, singulièrement en ce qui concerne le mandat assumé par le Conseil de sécurité». Evoquant les relations entre l’Algérie et l’ONU, M.Lamamra a indiqué que la coopération entre l’Algérie et les institutions spécialisées du Système des Nations unies «est appelée à connaître un saut qualitatif et une nouvelle dynamique à la faveur de la signature du nouvel Accord-cadre de coopération stratégique 2016-2020». Aussi, la parfaite symbiose qui préside à la réalisation des projets de coopération et l’apport positif des agences onusiennes dans ce domaine, notamment à travers l’expertise, l’assistance technique et le savoir-faire, reflètent l’importance des relations que nous avons pu développer durant plus d’un demi-siècle et soulignent les opportunités de les promouvoir davantage», s’est-il félicité. M. Lamamra a indiqué que c’est dans «un esprit de solidarité bien assumée que, depuis le recouvrement de son indépendance, l’Algérie s’est investie dans la formation des élites d’autres Etats frères nouvellement indépendants».» «Cet effort qui a bénéficié à plus de quarante mille cadres africains se poursuit, y compris avec le concours de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) dont l’action au-delà de notre pays, s’étend désormais, à la faveur d’une importante contribution financière volontaire de l’Algérie, à des stagiaires des pays membres du Groupe des 77», a-t-il affirmé.

Avec 185 voix sur 188 membres votants

L’Algérie élue au Cnes de l’ONU

L’Algérie a été élue au Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc), au titre du groupe africain avec 185 voix sur 188 membres votants, a indiqué hier un communiqué du ministère des Affaires étrangères. «L’Algérie a été brillamment élue le 21 octobre 2015 au Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc), avec 185 voix des 188 membres présents et votants. Les élections se sont déroulées au sein de l’Assemblée générale pour élire 18 nouveaux membres pour un mandat de trois ans (2016-2018) prenant effet à compter du 1er janvier 2016», précise le communiqué. L’Algérie, qui s’est portée candidate au titre du groupe africain, «a réalisé le meilleur score parmi tous les candidats des cinq groupes régionaux» relève le ministère, estimant que cette élection constituait «une consécration de l’engagement et de l’aura dont continue de jouir l’Algérie aux plans régional et international sur les questions économiques de coopération et de développement». Il est rappelé que l’Ecosoc est l’un des six organes principaux des Nations unies. Composé de 54 membres, avec une représentativité régionale. Il est chargé d’examiner les questions internationales économiques, sociales, culturelles, de développement durable et d’autres domaines connexes..