L’Alliance verte évalue les résultats du scrutin local, Les islamistes refusent de reconnaître leur défaite

L’Alliance verte évalue les résultats du scrutin local, Les islamistes refusent de reconnaître leur défaite
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Le triumvirat islamiste (MSP-Islah-Ennahda) refuse de reconnaître sa défaite aux élections locales du 29 novembre «dont les résultats sont fraudés», selon les leaders de l’Alliance verte.

Les trois leaders de l’Alliance verte ont tenu, hier à Alger, une conférence de presse lors de laquelle ils ont brossé un tableau de la situation politique postélectorale.

Résultats du double scrutin local du 29 novembre, la place des islamistes à la lumière des ces élections, l’avenir de l’Alliance verte et surtout le blocage qui plombe le sort d’un millier de communes sont autant de points sur lesquels se sont étalés les trois alliés qui se sont prêtés au jeu des questions-réponses des journalistes.

Loin d’avaler, plutôt reconnaître leur défaite aux élections locales du 29 novembre dernier, le triumvirat islamiste qui a participé en partenaires (listes communes) ou distincts en tant que partis à cette course électorale, refusent de reconnaître les résultats préliminaire annoncés par le ministre de l’Intérieur.

D’un ton élevé, Hamlaoui Akouchi considère que les élections locales du 29 novembre, tout comme les législatives du 10 mai, sont transformées en véritables supercheries d’où découlent le «pourrissement » qui gangrène la vie politique et les partis.

«Les élections locales ne sont pas transparentes », a martelé Hamlaoui Akouchi, leader du mouvement El I slah. En réponse à certaines mauvaises langues selon lesquelles les partis islamistes coalisés sous l’Alliance verte auraient échoué dans les élections législatives et les locales du 29 novembre. Bien au contraire, rectifie Akouchi, «l’Alliance verte se tient toujours debout et se porte bien.

Nous tendons la main à toute initiative provenant de tous les partis et les courants politiques, excepté les partis au pouvoir». Ajoutant de l’eau au moulin de Akouchi, le secrétaire général du mouvement Enahda, Fateh Rebei a estimé, à son tour, que l’Alliance verte est ciblée de partout et que des parties qu’il n’a pas citées tentent de dénigrer l’image de cette union qui fait force.

Non sans dénoncer la fraude massive qui a entaché le scrutin du 29 novembre, le leader du mouvement Ennahda regrette le fait que certains partis politiques monnayent leurs principes. Pour sa part, le leader du Mouvement pour la société et la paix (MSP), Bouguerra Soltani a fait part de son indignation par rapport au blocage d’un millier d’APC qui se trouvent au lendemain du scrutin local dans l’impasse.

«Malheureusement les élections sont devenues un moyen pour s’enrichir. C’est une équation selon laquelle si l’on veut s’enrichir, il suffit juste de présenter sa candidature en versant en contre partie des sommes faramineuse», fait remarquer Soltani.

L’orateur a relevé d’autre part la contradiction entre le code de la commune et la loi organique relative au régime électoral qui est, selon Soltani, à l’origine de l’ambiguïté et de la situation de blocage à travers un millier de communes où il n’y a pas de majorité absolue.

À la question de savoir si l’Alliance verte présentera un candidat pour la présidentielle de 2014, Bouguerra Soltani dit que parler des cette échéance est une manière de mettre la charrue avant les boeufs.

«On ne peut pas parler de présidentielle de 2014, alors que le président de la République ne s’est pas encore exprimé sur la révision de la Constitution qui devait précéder toute réforme. Pour ce qui est de notre candidature, attendons d’abord cette révision constitutionnelle qui devra trancher sur la limitation des mandats présidentiels» a-t-il expliqué.

En réponse à une autre question relative aux alliances, Soltani reconnaît que les partis de l’Alliance verte ont contracté des alliances avec d’autres partis politiques pour éviter le blocage. «Ces alliances qui ont une dimension locale sont de nature à remédier au blocage et à l’impasse dont se débattent plusieurs Assemblées locales élues le 29 novembre.

C’est vrai qu’on a donné des orientations générales pour contracter des alliances, mais sans aucune réserve», a-t-il conclu.

Y. M