l’Alliance pour l’Algérie verte crie à la fraude électorale

l’Alliance pour l’Algérie verte crie à la fraude électorale

Les islamistes de l’Alliance pour l’Algérie verte ont accusé les autorités de vaste fraude électorale vendredi après la publication de résultats partiels renvoyant leur formation en troisième position des législatives.

Des estimations préliminaires fondées sur les premiers retours du scrutin de jeudi suggéraient que le Front de libération nationale (FLN) du président Abdelaziz Bouteflika remportait une centaine des 462 sièges de l’Assemblée, et la coalition islamiste, regroupant le Mouvement de la société pour la paix (MSP), El-Islah et Ennahda, presque autant.

Mais les scores annoncés par la télévision privée algérienne, qui n’ont pas pu être confirmés dans l’immédiat, placeraient l’Alliance au troisième rang, derrière deux partis proches du gouvernement.

Abderrazak Mukri et Taifour Farouk, respectivement porte-parole et membre de l’Alliance, ont affirmé que les observateurs de leur coalition avaient constaté des résultats très différents de ceux du ministère de l’Intérieur.

« Il y a un processus de fraude au niveau de la centralisation pour changer les résultats et cela met le pays en danger », a déclaré M. Mukri à des journalistes à Alger, blâmant le président Bouteflika pour cela. « Nous ne serons pas responsables de ce qui pourrait se passer », a-t-il ajouté, sans préciser sa pensée.

L’Algérie avait connu ses premières élections libres en 1991 mais alors que le Front islamique du salut (FIS) dominait le scrutin, l’armée l’avait annulé et avait interdit le FIS. Le pays avait plongé dans dix ans d’une guerre civile qui avait fait quelque 200.000 morts.