Depuis quatre mois environ, c’est la crise à la Fifa (Fédération internationale de football association). Si des soupçons de corruption avaient lourdement pesé ces dernières années sur l’organe concerné, l’affaire a finalement explosé à la fin du mois de mai, sous couvert d’une enquête notamment menée par le FBI (Federal bureau of investigation).
La haute autorité du football avait été secouée jusque dans ses fondations par ces révélations, qui pourraient mener au départ de Joseph Blatter, puisque de nouvelles élections sont programmées entre décembre 2015 et mars 2016.
Mais ce lundi, c’est une nouvelle affaire qui vient éclabousser la Fifa. Dans son livre, le journaliste Andrew Jennings, l’un de ceux qui ont été à la base de la vague d’arrestations du printemps dernier, révèle que l’Allemagne aurait fait ce qu’il fallait pour s’assurer l’organisation de la Coupe du monde 2006, quitte à utiliser des moyens illégaux.
Les voix de certaines fédérations auraient directement été achetées par le biais de pots de vin, le tout sous la tutelle de Sepp Blatter, qui aurait fermé les yeux en recevant la contrepartie de disposer des votes européens lors de sa réélection en 2007.

Alors que l’Europe s’était jusque-là plutôt positionnée en chevalier blanc sur ce dossier, elle serait finalement mouillée tout autant. Le président de la fédération congolaise l’avait déjà clamé il y a quelques mois, portant des accusations similaires. « L’Allemagne avait acheté la voix de l’Océanie, illégalement, pour obtenir l’organisation de la Coupe du monde, ça on n’en parle pas. Quand il s’agit de l’Allemagne, il ne faut pas en parler », avait expliqué Constant Omari sur RTL .
R. S.