L’alimentation en eau potable à l’ouest du pays est sécurisée

L’alimentation en eau potable à l’ouest du pays est sécurisée
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L’alimentation en eau potable (Aep) des régions ouest du pays est sécurisée, a assuré mercredi M. Messaoud Terra directeur de l’Aep au ministère des Ressources en eau qui fait état, néanmoins, de « problèmes » dans l’approvisionnement des terres agricoles.

« A l’ouest, nous avons le triplex de Mascara (un système composé de trois barrages) qui est dans un niveau critique pour l’irrigation. Mais pour l’eau potable nous avons sécurisé l’approvisionnement de cette région », a précisé M. Terra dans une déclaration à la radio nationale.



Affirmant que le département des Ressources en eau affecte des quotas d’irrigation d’appoint des terres agricoles à l’est et à l’ouest du pays, M. Terra a fait savoir qu’en 2011 plus de 500 millions de m3 d’eaux ont été destinés à l’irrigation.

L’Algérie consomme chaque année entre 1 et 1,2 milliard de m3 d’eau, a-t-il ajouté. « Nous maîtrisons la répartition de la ressource, et nous examinons chaque mois la situation des barrages pour essayer de réguler la distribution et la dotation de la population en eau potable », a-t-il encore indiqué.

Selon ce responsable, le taux de remplissage des barrages dans les wilayas de l’ouest du pays est de 55%, précisant que les précipitations enregistrées chaque année entre février et avril permettront de reconstituer les quantités d’eau emmagasinées dans les barrages en exploitation à l’échelle nationale évaluées actuellement à 4,5 milliards m3.

« Pour ce qui est de l’eau potable, la situation est maîtrisable, notamment avec la densification des infrastructures de mobilisation de l’eau, notamment à travers la réalisation de nouveau barrages, de transferts d’eau, et de stations de dessalement d’eaux de mer et des forages », a-t-il souligné.

A fin décembre 2011, le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national avait atteint 64,58%, avait souligné le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal.

Ce taux est « très bon » sachant que la saison des pluies (février et mars) n’est pas encore arrivée, a estimé le ministre.

La réserve nationale en eau est passée à 3,7 milliards de mètres cubes (m3) à la faveur des dernières pluies, ce qui permettra à l’avenir de répondre aux besoins des citoyens et du secteur agricole en eau, a souligné M. Sellal.

Les 13 barrages de la région ouest du pays ont atteint un taux de remplissage global de 55%, alors que les 17 barrages de la région du Cheliff ont atteint un niveau de 47%.

La région centre avec ses 13 barrages a enregistré un taux de remplissage de 61%. Le barrage de Keddara qui alimente la capitale et sa périphérie est rempli à 70%, Tamezguida (91%), Taksebt (67%), Tichi Haf (Bejaia, 84%) et Koudiet Asserdoun, deuxième plus grand barrage du pays avec ses 650 millions de m3, est rempli à 51%. Les 23 barrages de l’est du pays ont atteint un niveau global de remplissage de 81,04%. Le barrage de Beni Haroun, avec ses 950 millions de m3, est rempli actuellement à 89%. Le ministre a, par ailleurs, précisé que les projets en cours et ceux programmés permettront de porter la réserve nationale en eau à la fin de l’actuel quinquennat à 7 milliards de m3. Par ailleurs, M. Abdelmalek Sellal, avait affirmé que la priorité du secteur pour les cinq prochaines années sera de réaliser davantage de projets de proximité visant à assurer l’alimentation en eau potable « jusqu’au dernier foyer ».

Intervenant lors d’une réunion d’évaluation regroupant les 48 directeurs de wilaya du secteur de l’hydraulique à la fin de l’année 2011, ainsi que les responsables des agences et organismes relevant du secteur, M. Sellal a souligné que l’amélioration de la mobilisation des ressources a permis de sécuriser l’offre nationale en eau potable et en irrigation.

Ainsi, le défi de la disponibilité de la ressource a été relevé à la faveur du programme des grandes réalisations, qui a permis de réceptionner des ouvrages de grande envergures, comme celui des transferts Mostaganem-Arzew-Oran, et In Salah-Tamanrasset, ainsi que les barrages de Beni Haroun, Taksebt ou encore Koudiet Acerdoune, a-t-il poursuivi.

Pour le programme sectoriel 2010-2014, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de réaliser « des petits projets de proximité qui permettront de raccorder jusqu’au dernier foyer en Algérie pour assurer une distribution juste et équitable de l’eau à travers toutes les régions du pays ».