L’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi, 78 ans, prendra la succession de Kofi Annan comme médiateur international en Syrie, a confirmé vendredi l’ONU.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à un soutien international « fort, clair et unifié » à M. Brahimi, en annonçant sa nomination dans un communiqué.
Le Ghanéen Kofi Annan avait annoncé sa démission le 2 août en invoquant le manque de soutien des grandes puissances à ses efforts pour mettre un terme à 17 mois de violence dans le pays, ayant fait près de 23.000 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Diplomate chevronné, M. Brahimi avait été émissaire de l’ONU en Afghanistan à la suite des attentats du 11 septembre 2001, puis en Irak après l’invasion de 2003.
« La violence et les souffrances en Syrie doivent prendre fin », a insisté Ban Ki-moon dans son communiqué.
« Le secrétaire général apprécie la volonté de M. Brahimi de mettre ses talents considérables et son expérience au profit de cette tâche capitale pour laquelle il aura besoin, et attend à juste titre, d’un soutien fort, clair et unifié de la part de la communauté internationale, y compris du Conseil de sécurité » de l’ONU, a ajouté un porte-parole de M. Ban, précisant que M. Brahimi se rendrait « bientôt » à New York pour des entretiens.
M. Annan doit quitter ses fonctions le 31 août.
La Maison Blanche a réagi vendredi à l’annonce de cette nomination en disant souhaiter obtenir davantage de détails sur le mandat du nouvel émissaire international, tout en soulignant que ce dernier était un diplomate « aguerri ».
« Il nous faut plus de précisions de la part de l’ONU sur le mandat de M. Brahimi à son nouveau poste », a déclaré le porte-parole adjoint du président Barack Obama, Josh Earnest, lors de son point de presse quotidien.