Lors des « Rencontres Algérie 2012″ organisées à Paris par l’Agence française pour le développement international des entreprises, Ubifrance, le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement, Abdelkrim Mansouri a plaidé pour des investissements étrangers productifs en Algérie au lieu de simples échanges commerciaux, pour réduire le coût des importations.
« L’Algérie veut substituer à ses besoins énormes d’importation une production nationale à laquelle les investisseurs étrangers sont invités à concourir en établissant des partenariats bénéfiques pour les deux parties », a-t-il déclaré devant des économistes et des hommes d’affaires algériens et français.
Mieux encore, M. Mansouri a informé les investisseurs potentiels que des projets dans divers secteurs proposées par des opérateurs algériens existent déjà et n’attendent que des partenaires étrangers pour les mettre en œuvre. « La Bourse de partenariats » élaborée par l’ANDI contenant tous ces projets dont 10 dans les matériaux de construction, 18 dans les industries diverses, 8 dans l’industrie chimique, 22 dans l’agroalimentaire, 6 dans la santé et 6 dans le tourisme, est consultable à distance.
Des dizaines de projets maturés attendent des partenaires étrangers
« Ces projets sont maturés par leurs promoteurs, qui souhaiteraient rencontrer des hommes d’affaires étrangers pour monter ensemble des joint-ventures et produire en Algérie », a indiqué le directeur général de l’ANDI.
Evoquant les importations de l’Algérie et la volonté de l’Etat algérien de les réduire en faveur d’investissements productifs, M. Mansouri a indiqué que le volume des importations de l’Algérie a atteint 46 milliards de dollars en 2011, dont 3 milliards représentant sa facture du blé et 1,7 milliard pour les produits pharmaceutiques.
« J’incite les investisseurs français à venir investir. L’Algérie souhaiterait substituer ces importations par la production nationale et les activités induites par le plan quinquennal 2010-2014 (plus de 286 milliards de dollars) pourraient être facilement supportées par des PME », a-t-il lancé.
Il a assuré que le risque Algérie a « beaucoup évolué » de 1998 à 2010. Ce risque a considérablement baissé ces dernières années et l’Algérie, comparée à ses voisins et à certains concurrents comme l’Egypte, est le pays le plus stable de la sous-région, politiquement et économiquement », s’est félicité le responsable algérien, signalant que tous ses indicateurs macro-économiques sont « au vert ».