L’Algérie, un « terrain très favorable » pour promouvoir le partenariat algéro-français (ambassadeur)

L’Algérie, un « terrain très favorable » pour promouvoir le partenariat algéro-français (ambassadeur)

PARIS- L’Algérie est un terrain « très favorable » pour les entreprises françaises qui gagneraient à y développer des partenariats productifs pérennes et mutuellement avantageux, a indiqué l’ambassadeur  de France en Algérie, Bernard Emié.

« L’Algérie me paraît être un terrain très favorable pour les entreprises françaises », a-t-il estimé lundi lors de la 9ème édition des « rencontres Algérie 2015 » organisées à Paris par Business France.



S’adressant aux chefs d’entreprises français, présents en force aux rencontres, le diplomate français les a appelés à investir en Algérie « malgré certaines difficultés ».

« Quel marché aujourd’hui n’est pas difficile et ne demande pas des efforts pour y faire sa place », a-t-il soutenu avant de renchérir « ayez confiance, soyez déterminés, agissez en trouvant des partenaires, ayez confiance dans les immenses possibilités de ce pays ».

Pour le diplomate français les économies des deux pays sont « interdépendantes » et « la France a besoin de l’Algérie comme elle peut apporter à l’Algérie ».

Le développement de partenariats « mutuellement bénéfiques », dans un contexte politique bilatéral où tous les clignotants sont « au vert »,  selon lui, a plus que jamais besoin de la mobilisation des acteurs privés, a-t-il insisté.

La France est le deuxième partenaire économique de l’Algérie avec des échanges s’élevant à 10,5 milliards d’euros en 2014. Elle ambitionne de « redevenir le premier partenaire économique » de l’Algérie « dans tous les domaines », a souhaité son ambassadeur.

« Nous sommes le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger », s’est-il encore réjoui.

Quelque 6.000 sociétés françaises exportent déjà en Algérie, 450 y sont présentes alors que la Chambre française de Commerce à Alger compte 1200 membres, a fait savoir M. Emié.

Les 450 entreprises françaises présentes dans le pays ont déjà permis « de créer 40.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects », selon lui.

350.000 visas délivrés aux algériens par l’ambassade de France en 2014

Rappelant dans le même sillage l’importance des trois accords économiques signés lors de la visite effectuée en mai dernier à Alger par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, il a résumé le message français pour l’Algérie en « un triple A » à savoir  » l’action, l’ambition et l’amitié ».

Le premier accord qui avait été signé à cette occasion concerne la création d’une société mixte de production de gaz industriel, entre IMetal, groupe industriel public national des industries métallurgiques et le français Air Liquide. Le deuxième porte sur la création d’une société mixte entre l’Entreprise Métro d’Alger (EMA) et le groupe français Systra, qui sera chargée de l’ingénierie des transports urbains en Algérie.

Le troisième accord porte sur une prise de participation par la PME française Otech dans le capital social de l’entreprise publique Irragris (filiale du groupe IMetal) spécialisée dans la fabrication de systèmes d’irrigations multiformes.

Soulignant la nécessité de développer l’investissement français dans la sous-traitance en Algérie, Bernard Emié a espéré que l’usine Renault à Oran favorisera le développement d’une filière automobile.

Il par ailleurs fait savoir que l’ambassade de France à Alger a délivré 350.000 visas en 2014 alors que 250.000 Français sont venus en Algérie durant la même année.

Les Rencontres Algérie a rassemblé cette année plus de 150 opérateurs français et une cinquantaine d’hommes d’affaires algériens.

Le Président de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI) Laid Benamor et le Président du Forum des chefs d’entreprises Ali Haddad ont pris part à ce forum économique.