Parfois l’on n’aime pas quelqu’un parce qu’on le tient pour responsable de la faillite du pays. Donc aussi de nos malheurs. Ainsi notre aversion de nos gouvernants du Tiers-Monde.
Pourtant, il faut se garder de jugements hâtifs. Car si, par exemple, aujourd’hui la démocratie est le moins mauvaise des systèmes politiques, les chinois émergents prêts à dominer complètement le monde, ont gardé leur parti communiste aux commandes.
Alors en Algérie le problème est-il vraiment ce système de clientélisme? Il fut un temps où l’on n’a point cessé d’accuser nos gouvernants de pointer du doigt l’impérialisme. Qui est pourtant une réalité. La main de l’étranger tant avancée par nos gouvernants, et qui révulse souvent l’opposition opère et sévit encore.
Et l’État défaillant ce n’est pas seulement en Algérie. Il a reculé partout dans le monde, l’ère de l’État fort semble avoir vécue.
« Les cinq cents plus grandes sociétés capitalistes transcontinentales contrôlent aujourd’hui 52% du produit intérieur brut de la planète. 58% d’elles sont originaires des États-Unis. Ensemble elles n’emploient que 1.8% de la main-d’œuvre mondiale. Cinq cents sociétés contrôlent des richesses supérieures aux avoirs des 133 pays les plus pauvres du monde » (1).
Nul aujourd’hui ne peut échapper à la main mise des multinationales. Et l’Algérie ne peut pas faire monde à part. Difficile d’échapper aux dominations de l’oncle Sam.
En Algérie, on fait ce qu’on peut. On aimerait tous s’en sortir vraiment. À condition, bien-sûr de ne pas confondre vitesse et précipitations. Si l’opposition continue ses critiques, il faut noter que l’Algérie aujourd’hui n’est plus endettée, et que les salaires avaient été relevés à plusieurs reprises.
Et l’Algérie n’est pas aussi riche qu’on le prétend. Le mal est cette généralisation de la corruption qui a fait qu’il y a eut durant l’année 2014, 1/3 des 60 milliards importés qui est parti dans les surfacturations.
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(1) « L’empire de la honte » de Jean Ziegler, sociologue suisse.