L’Algérie, un partenaire stratégique pour l’Italie

L’Algérie, un partenaire stratégique pour l’Italie

L’Italie considère l’Algérie comme « un partenaire d’importance stratégique », indique le ministère italien des Affaires étrangères, dans une note publiée sur son site internet, affirmant que les deux pays poursuivent des « objectifs communs » dans la création d’un espace de sécurité et de prospérité dans la Méditerranée. « Le soutien politique et économique de l’Italie à l’Algérie a été toujours assuré même pendant les années les plus sombres du terrorisme », a rappelé le ministère, à cet égard.

Dans ce cadre, il a relevé que les rencontres et les échanges de visites entre les deux pays sont fréquentes, notamment depuis la signature en 2003, entre Alger et Rome du traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage. Ce traité a institué, entre les deux pays, le principe de « consultations régulières », en Italie et en Algérie, au plus haut niveau politique et institutionnel.

Dans ce cadre a eu lieu à Alghero, le 14 novembre, 2007, le premier sommet italo-algérien, co-présidé par le Premier ministre Prodi et le président Bouteflika, « le premier événement de cette ampleur réalisé par l’Italie avec un pays non-européen », souligne le ministère.

« L’objectif des deux pays est de définir des projets concrets et des initiatives qui permettent la poursuite du renforcement des partenariats existants dans les différents domaines d’intérêt commun, tels que la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la consolidation du partenariat dans le secteur de l’énergie, le renforcement de la présence des entreprises italiennes dans l’économie algérienne, la création d’un partenariat stratégique dans le secteur de la défense », a-t-il notamment indiqué . Evoquant le coopération bilatérale en matière de défense, le MAE l’a qualifiée d’une « importance croissante » pour l’Italie.

« L’Algérie est un partenaire très fiable dans la réalisation des objectifs de lutte contre le terrorisme et le renforcement de la stabilité dans la région méditerranéenne et au Sahel », a souligné le ministère, ajoutant qu’une « grande partie de cette fiabilité est démontrée dans le cadre du Dialogue méditerranéen et le dialogue 5+5 ». Abordant les liens économiques, le ministère sa souligné que l’Italie est « l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie » et est le 3e fournisseur et le 2e client de l’Algérie. « Les principaux produits exportés sur le marché algérien sont l’acier et les machines, tandis que les produits importés sont principalement les hydrocarbures, dont le gaz naturel, qui représente environ 98% des importations italiennes en provenance de l’Algérie.

« L’Algérie est le premier fournisseur de gaz naturel de l’Italie, en couvrant environ 35% de la demande nationale. Les exportations de gaz algérien vers l’Italie ont lieu principalement à travers le gazoduc Transmed, reliant l’Algérie à la Sicile via la Tunisie, d’une capacité d’environ 34 milliards de mètres cubes par an », a rappelé la même source. « En vue d’accroître la capacité de transport de gaz algérien vers l’Italie, et en Europe, il a été entrepris la construction d’un nouveau gazoduc, le Galsi, qui reliera directement l’Algérie à la Sardaigne et la Toscane, dont l’entrée en service est prévue d’ici à la fin de 2014 », a précisé le ministère.

En outre, il existe un intérêt à l’instauration d’un partenariat bilatéral, en matière de développement du secteur de l’énergie alternative en Algérie, notamment la production d’électricité, en particulier dans l’industrie solaire, pour l’exportation vers l’Europe, a-t-on affirmé. « A cette fin, il faut d’abord résoudre l’obstacle créé par l’absence d’interconnexion électrique adéquat entre la côte algérienne et le réseau de distribution européen », a-t-on fait savoir.

Par ailleurs, ces dernières années, la présence des entreprises italiennes en Algérie a été « considérablement renforcée », a indiqué le ministère, précisant que plus de 150 entreprises y activent principalement dans l’énergie et les infrastructures (notamment les transports, chemins de fer et hydraulique) ainsi que les services qui leur sont associés.

Dans le cadre, il a souligné le « fort intérêt » de la partie algérienne, pour renforcer la présence économique italienne en Algérie, en vue de mettre en place « un tissu de PME algériennes sur le modèle italien ». A cet égard, il a fait savoir qu’au sein du groupe de travail sur les investissements bilatéraux et les politiques industrielles, créé il y a quelques mois, les deux parties sont en train de mettre au point « des outils novateurs » qui devraient d’atteindre de but, notamment à la faveur des facilités diverses offertes par les autorités algériennes.

Enfin, évoquant la coopération culturelle, scientifique et technologique italo-algérienne, le ministère a rappelé l’accord bilatéral de 2002 qui prévoit des échanges dans de nombreux domaines, notamment à travers des outils spécifiques pour soutenir les programmes de coopération directe entre les universités, centres de recherche et institutions culturelles des deux pays.

APS