L’Algérie, un partenaire stratégique en matière de formation et d’emploi (ministre tunisien)

L’Algérie, un partenaire stratégique en matière de formation et d’emploi (ministre tunisien)

L’Algérie est un « partenaire stratégique » de la Tunisie en matière de formation et d’emploi, a affirmé, dimanche à Marseille, le ministre tunisien de la formation professionnelle et de l’emploi, Nawfel El Djemmali.

« Nous considérons l’Algérie comme un pays frère et un partenaire stratégique. Les relations entre nos deux pays doivent s’approfondir davantage et on ne doit pas être constamment obligés de passer par l’Europe pour se réunir », a déclaré M. El Djemmali à l’APS, en marge du 2e Forum des leaders politiques sur l’administration publiques des politiques en matière d’éducation, de formation et d’emploi dans les Etats arabes du Sud et de l’Est de la Méditerranée.

Tout en relevant que jusqu’à un passé récent Tunis ne disposait pas d’un « plan profond » de coopération avec ses voisins surtout dans le cadre de l’UMA (Union du Maghreb Arabe), il a estimé qu’ »il faut aujourd’hui changer de cap, focaliser encore plus sur la coopération Sud-Sud, notamment entre des pays voisins, frères, ayant les mêmes problèmes pratiquement, la même culture, et une façon analogue d’appréhender les choses ».

« J’ai discuté (en aparté) avec mon homologue algérien et nous avons convenu que les relations entre Tunis et Alger doivent s’approfondir davantage, et ne pas être constamment obligés de passer par l’Europe pour nous réunir », a-t-il ajouté, préconisant des « structures beaucoup plus propices à des rencontres directes ».

« Je pense que nous sommes sur la bonne voie », a assuré le ministre tunisien, faisant allusion aux récentes visites à Alger de deux hauts responsables politiques tunisiens.

Cela, a-t-il dit, ne peut être interprété comme un « réchauffement » des relations algéro-tunisiennes puisque, pour lui, « ça n’a jamais été froid » entre les deux pays.

Le ministre tunisien a affirmé, par ailleurs, que son pays « compte beaucoup » sur le soutien des « frères algériens » pour que la Tunisie puisse aussi aller de l’avant dans le processus qui est le sien.

« A partir de là, il faudrait bâtir des politiques soutenables, stratégiques, de coopération et de travail surtout en matière d’emploi et de formation professionnelle, puisque le chômage et la question de la formation sont des défis tant pour l’Algérie que pour la Tunisie », a-t-il conclu.

Le ministre tunisien participait aux travaux du 2e Forum des leaders politiques actifs en matière d’emploi et de formation aux côtés de six autres de ses homologues méditerranéens dont le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed Benmeradi.