L’Algérie représente toujours un marché potentiel pour la France.
D’ailleurs, Euler Hermès, leader mondial des solutions d’assurance des échanges commerciaux interentreprises estime que les opérateurs français peuvent exporter en Algérie environs 400 millions d’euros durant l’année 2017.
«La demande additionnelle adressée à la France en 2017 en provenance d’Algérie s’élève à plus de 400 millions d’euros», indique Euler Hermès, dans une note datée d’aujourd’hui, précisant que « des débouchés existent pour nos entreprises dans ce pays géographiquement proche.»
Selon Stéphane Colliac économiste Afrique, les biens d’équipement, qui constituent la majeure partie des exportations de la France vers l’Algérie (40 % en Algérie), devraient en être les principaux bénéficiaires, avec des opportunités additionnelles à saisir à hauteur de plus 100 millions d’euros en Algérie.
Euler Hermès relève que la dépendance aux hydrocarbures pour l’Algérie reste pesante ; et précise que «les recettes liées aux hydrocarbures sont moins importantes qu’auparavant, et le gouvernement n’a pas réduit ses dépenses de soutien à l’économie».
Selon leader mondial des solutions d’assurance des échanges commerciaux interentreprises, l’an dernier, les exportations tricolores ont approché les 5,1 milliards d’euros, en recul de 9,85 % sur 2015. L’Algérie est le 19e pays client de la France.
Entre janvier et octobre 2016, les importations de l’Algérie en provenance de l’Hexagone ont atteint près de 3,5 milliards d’euros. La France était ainsi sur la deuxième marche du podium des pays fournisseurs avec une part de marché (PDM) de 10,44 %, loin, derrière, cependant, de la Chine, avec 6,2 milliards et une PDM de 17,94 %. L’Algérie y avait réduit ses achats de 9,48 % en un an, alors qu’ils étaient quasiment stables avec le géant asiatique (- 0,29 %). Les quatre premières postes d’importation de l’Algérie avec la France avaient essuyé un revers : céréales (- 11,4 %), machines et appareils mécaniques (- 24 %), pharmacie (- 3,45 %) et automobile (- 14,2 %).