Qualifications à la CAN Des débuts difficiles, il y en a eu !
Qui pouvait miser sur une défaite de l’Algérie, avec l’art et la manière face à une équipe centrafricaine, toute juste moyenne ? Non, on ne s’attendait pas à vivre une telle situation ! Un tel scénario était exclu car la conviction de tous les Algériens est que, la RCA, qui occupe la 172e place au classement FIFA, ne peut en aucun cas déstabiliser les mondialistes algériens qui ne cessent de dégringoler au classement général de la FIFA et qui, actuellement, sont à la 35e place.
La désignation de Abdelhak Benchikha comme nouveau sélectionneur à la place de Saâdane a permis au peuple de rêver un peu, mais cette fois-ci, l’Algérie a tout simplement touché le fond, sans que personne ne puisse dire le contraire. Les Verts ont perdu face à un adversaire qui n’a plus joué de match officiel à ce niveau-là depuis un plus de vingt ans.
C’est dire qu’ils ont inauguré leur retour sur la scène continentale par une victoire historique aux dépens des camarades de Hassane Yebda, totalement impuissants. Cette défaite ne doit pas passer inaperçue car elle a terni, voire sali l’image de l’Algérie. Une évidence toutefois, beaucoup de choses sont à revoir.
Des Centrafricains qui ne possèdent même pas de protège-tibias
Ce qui nous affecte, c’est que l’adversaire de l’Algérie n’a pas un foudre de guerre. Elle a perdu face à l’adversaire le plus faible qu’on ait rencontré depuis 2001, à Bujumbura, devant le Burundi.
Malheureusement, cet adversaire, qualifié de «faible», a donné une véritable leçon aux nôtres, celle du nationalisme et du patriotisme. Maintenant, l’on se demande où est cette volonté et cette détermination et aussi cet esprit de groupe qu’on a vu lors des éliminatoires de la Coupe du monde. Le comble, c’est que des joueurs comme Madibé, qui a fait un double crochet par exemple à Nadir Belhadj, ne possède même pas de protège-tibias. Il a été obligé de les emprunter à un joueur.
Alors que pour nos joueurs, la Fédération se voit toujours dans l’obligation d’affréter un avion spécial de la compagnie nationale Air Algérie pour se déplacer par vol spécial, dans le but d’éviter la fatigue et bien d’autres choses, contrairement aux Egyptiens que nous avons croisés à l’aéroport de Tripoli lesquels ont observé une escale en Libye d’une durée de 7 heures. Aucune comparaison entre les triples champions d’Afrique et les Verts !
Trois joueurs dans une chambre, pas de tenue de parade… et livrés à eux-mêmes
Les joueurs sont libres de faire ce qu’ils veulent. Jules Accorsi ne va pas à l’hôtel Oubangui après l’entraînement. Il rejoint directement son domicile situé juste à côté du stade et à bord de son véhicule personnel. C’est dire que le sélectionneur national de la RCA était plutôt distrait.
En outre, ils étaient logés à trois dans une chambre qui ne peut contenir qu’une seule personne. Cela prouve qu’ils n’ont pas de moyens, et aucune condition n’est réunie, a priori, pour gagner le match, mais la volonté du cœur tout est possible. Ajoutez à cet état de fait, les joueurs centrafricains ne possèdent même pas de tenue de parade.
Le 10 octobre désormais jour férié en RCA !
Après cette victoire historique, le 10 octobre 2010, à Bangui, face à l’Algérie, les responsables centrafricains comptent décrété le 10 octobre journée fériée. Ce jour-là, tous les Centrafricains sont sortis dans les rues pour célébrer la victoire. Il la considère comme un jour d’indépendance. Ce n’est pas de l’intox, c’est un responsable centrafricain qui nous a relaté ce fait.
Qualifications à la CAN Des débuts difficiles, il y en a eu !
Temps durs pour les Verts. Après deux rencontres disputées pour la qualification à la CAN 2012, l’Algérie est dernier de la classe. Avec un point de pris sur six possibles, l’avenir de l’Algérie est des plus sombres. S’il est vrai que douze points restent à prendre, autrement dit, statistiquement rien n’est encore joué, encore faut-il que les joueurs aient l’envie nécessaire de se battre pour aller chercher cette qualification au Gabon-Guinée équatoriale 2012.
Ceci pour dire que cette défaite à Bangui (0-2) a sérieusement compromis le parcours de l’EN au point de faire dire à certains «observateurs» que c’en est là le plus mauvais départ de la sélection nationale dans l’histoire des qualifications à la CAN. Sauf que l’historique nous apprend qu’il y a eu des départs autrement plus compliqués avec au final, dans la plupart des cas, des éliminations au bout.
En 1974, pour remonter loin dans l’historique des qualifications, l’Algérie s’était fait éliminer au sortir d’un parcours chaotique qui avait débuté par une défaite en Ouganda (2-1), puis un match nul à Alger (1-1) au retour face au même adversaire.
A noter que jusqu’en 1994, les éliminatoires se jouaient à élimination directe. De même pour la CAN 76. Un match nul (1-1) à Tunis face à la Tunisie suivi d’une défaite (1-2) à domicile et l’Algérie avait suivi la phase finale à la télé ! En tout, quatre phases finales de la CAN consécutives que l’Algérie a ratées suite à des débuts rikiki dans l’épreuve.
En 1996, pour remonter un peu dans le temps, les Verts ont débuté par deux nuls face à l’Ethiopie et le Soudan. (Ethiopie 0-Algérie 0), (Algérie 1-Soudan 1). Même s’il y a eu la qualification au bout, les Verts ont dû galérer durant la campagne de qualification, tout comme en 2002 avec aussi deux nuls en deux matchs : (Algérie 1-Burkina Faso 1), (Angola 2-Algérie 2).
Cela pour dire que ce début de parcours des Verts est loin d’être le plus mauvais de l’histoire des qualifications à la CAN. Sauf que souvent – exit 1996 et 2002 – il y avait toujours eu au moins une victoire d’entrée. Exemple : (1970 : Algérie 2 – Maroc 0, buts : Kalem, Natouri), (1978 : Algérie 4 – Kenya 1, buts Baïlèche 2, Betrouni, Tlemçani sp). Ce qui n’est pas le cas cette fois. Un nul à domicile et une défaite à l’extérieur, voici le triste bilan des Ziani & Co. A méditer.