L’Algérie, terre de braconnage des émirs du Golfe

L’Algérie, terre de braconnage des émirs du Golfe

Les émirs du Golfe débarquent avec armes et bagages depuis quelques jours dans les hauts plateaux algériens pour pour y pratiquer leur loisir préféré : chasser de l’outarde et de la gazelle.

L’outarde houbara est une espèce pourtant protégée



Il y a quelques jours les émirs du Golfe et leurs familles ont atterri dans des petits aéroports de l’intérieur du pays pour rejoindre leur terrain de braconnage : dans les wilaya de Djelfa, El Bayadh et Laghouat. Ainsi l’aérodrome de Hassi R’mel a vu l’arrivée d’une forte délégation de la famille royale saoudienne, nous apprend El Watan. Pas seulement, cheikh Hamed Ben Khalifa Al Thani, l’ancien émir du Qatar accompagné de l’ancien ministre des Affaires étrangères qatari, Hamed Ben Djassem, est lui aussi annoncé. En novembre déjà, le quotidien Liberté annonçait leur arrivé. Les émirs du Golfe viennent d’installer depuis le premier du mois en cours, un vaste campement au lieu-dit Dhayet Bellegwmiri, situé à quelque 20 km à l’est de Hassi-Dellâa, écrit-il.

Ces émirs débarquent avec des véhicules tout terrain, des armes de dernier cri. ils établissement des campements avec tout ce qu’il y a de royal en plein hauts plateaux, le tout sous la surveillance très chatouilleuse des services de sécurité algériens.

Absent depuis quelques années, ces émirs reviennent braconner au mépris des lois nationales et internationales. Le quotidien El Watan qui rapporte l’information souligne que ces émirs sont lmes hôtes du président de la République. On sait la grande amitié qu’éprouve Bouteflika pour ces émirs auxquels il permet tout. Même tuer des espèces protégées par les conventions internationales que même l’Algérie a signées.

Il ya encore mieux, ces braconniers ont aussi arrosé des coteries locales en cadeaux et autres privilèges. Des hommes d’affaires, l’un de Djelfa et l’autre originaire de Ghardaïa, sont gavés de cadeaux de la part des braconniers, informe El Watan qui révèle, 200 passeports spéciaux pour hadj leur ont été délivrés de la part des autorités saoudiennes pour avoir des facilitations de trouver de la main-d’œuvre et d’aide sur place. C’est dire que même le hadj est devenu source de corruption et de business pour ces hommes sans foi ni loi.

Une question s’impose : y a-t-il encore un ministère ou une autorité pour protéger nos espèces ? Pourquoi et comment l’Algérie est réduite à devenir le terrain de braconnage d’émirs ?

Sofiane Ayache