L’Algérie sur le point de conclure un grand contrat d’armement avec la Russie

L’Algérie sur le point de conclure un grand contrat d’armement avec la Russie

Du high-tech pour sécuriser les frontières

La menace grandissante qui pèse sur les frontières algériennes et les attentats kamikazes qui ont eu pour théâtre Tamanrasset, Ouargla et Tiguentourine ont poussé les autorités militaires algériennes à redimensionner leur stratégie de lutte contre le terrorisme.

Une démarche qui s’articule autour d’un renforcement des capacités d’intervention, par l’entremise notamment de l’acquisition de nouveaux armements de haute technologie.

C’est ce que vient d’annoncer le journal russe Vedomosti, en mettant en exergue un grand contrat d’armement que l’Algérie s’apprête à signer avec son fournisseur traditionnel, la Russie.

Selon le quotidien russe Vedomosti, l’Algérie serait sur le point de conclure un grand contrat d’armement avec la Russie, consistant, entre autres en l’achat de missiles de défense aérienne S400 et Tor, d’hélicoptères de combat Mi-28, de tanks T-90 SM, d’avions d’entraînement Yak130 et d’appareils de combat de type Terminator.

Toujours selon le même journal, ces armements que l’Algérie compte acquérir très prochainement seront utilisés dans la lutte contre les groupes terroristes armés, notamment au niveau des bandes frontalières, là où les activités des groupuscules appartenant à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont en hausse.

Les attaques terroristes subies par l’Algérie, notamment celle de Tiguentourine, à In Aménas, en janvier 2013, ainsi que les attentats suicides ayant ciblé les groupements de la Gendarmerie nationale à Ouargla et Tamanrasset ont poussé les autorités algériennes à revoir leur stratégie de défense et d’attaque contre les organisations terroristes en activité au Sahel.

En concluant, prochainement, l’achat d’armes sophistiquées auprès de son fournisseur traditionnel, la Russie, l’Algérie compte surtout s’imposer comme le pays le plus puissant dans la région du Maghreb et du Sahel. Une suprématie à laquelle les autorités algériennes tiennent beaucoup, au lendemain du contrat d’armement que le Maroc a signé avec les Etats-Unis.

Le journal russe indique que les autorités algériennes ont semblé très intéressées, lors de la visite en octobre dernier du général major et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, en Russie, des systèmes de défense «Bastion» qui peuvent faire de l’Algérie le pays le plus puissant sur le plan militaire et surtout sur le plan géopolitique dans la région, et lui permettre également un meilleur contrôle au niveau du détroit de Gibraltar et de la Mer Méditerranée.

Vedomosti a tenu à souligner que l’Algérie est le premier et plus important client de la Russie en matière d’achat d’armement. Selon ce même journal, l’Algérie a toujours occupé la tête du classement des pays clients de la Russie dans ce domaine, avec des milliards d’euros d’injectés dans l’achat d’armes de guerre russes.

Ce qui est en train de se dérouler aux frontières algériennes est une des raisons de ce prochain contrat qui, selon de journal, sera signé entre les chefs d’Etat des deux pays, l’Algérie et la Russie.

Avec ces armes de haute technologie, l’Algérie aura des moyens plus renforcés pour défendre ses frontières, traquer les terroristes, les narcotrafiquants et autres trafiquants d’armes, et surtout pour se positionner comme leader au Maghreb, au Sahel et en Afrique en matière d’armement, une question de géopolitique et de géostratégie vitale pour l’Algérie.

Sofiane Abi