L’Algérie soutient l’initiative américaine au Maghreb : Napeo pour remplacer Eizenstat

L’Algérie soutient l’initiative américaine au Maghreb : Napeo pour remplacer Eizenstat

Le secrétaire d’Etat adjoint américain à l’Economie, à l’énergie et aux affaires commerciales, M. José Fernandez, a exprimé jeudi sa «satisfaction» de ses entretiens avec les responsables algériens, relevant leur engagement des Etats-Unis d’Américaine pour favoriser l’entreprenariat.

Le secrétaire d’Etat adjoint américain à l’Economie, à l’énergie et aux affaires commerciales, M. José Fernandez, a exprimé jeudi sa «satisfaction» de ses entretiens avec les responsables algériens, relevant leur engagement des Etats-Unis d’Américaine pour favoriser l’entreprenariat. «Nous avons eu d’excellentes réunions avec les hauts cadres du gouvernement algérien.

Nous sommes encouragés de voir que nous partageons les mêmes objectifs tels qu’énoncés dans la nouvelle initiative nord-africaine de partenariat (Napeo)», a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse, animée à l’issue de la Conférence Maghreb-USA sur l’entreprenariat. M. Fernandez a affirmé, à ce titre, que son pays « œuvrera pour consolider les acquis de la conférence d ’Alger » en s’assurant, en collaboration avec les cinq pays du Maghreb, de la réalisation des objectifs de cette initiative, notamment à encourager l’entreprenariat et la création d’emplois au Maghreb et à renforcer la coopération commerciale et économique avec les Etats-Unis, ce qui implique, a-t-il dit, l’augmentation des partenariats».

Il a qualifié, en outre, les discussions avec les responsables algériens de «très fructueuses», réitérant la volonté de l’administration américaine pour le renforcement du dialogue, de la compréhension et d’une «coopération plus étroite» avec l’Algérie. L’Algérie soutient pleinement l’initiative de partenariat pour les opportunités d’affaires au Maghreb, initiée par les autorités américaines en vue de développer l’entreprenariat des jeunes dans la région, a indiqué mercredi le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement, M. Mohamed Benmeradi, à l’ouverture de la Conférence sur l’entreprenariat Maghreb-USA. « Nous avons répondu favorablement à cette initiative, en exprimant notre adhésion, l’instauration d’une démarche partenariale entre les Etats-Unis et le Maghreb, dans l’intérêt économique des deux communautés d’affaires », a souligné le ministre. M. Mohamed Benmeradi a précisé que le Maghreb recèle d’importantes potentialités économiques et humaines, estimant « que ces potentialités ont besoins d’être mises en synergie pour susciter le développement d’une intégration économique régionale ». M. Mohamed Benmeradi a exprimé son souhait que les travaux de la conférence débouchent sur un programme d’actions à réaliser. Le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’Investissement a exprimé la disponibilité de l’Algérie « de coordonner la mise en œuvre de ce programme d’actions, en relation avec les communautés d’affaires américaines et maghrébines et y apporter tout le soutien nécessaire ».

Le responsable américain a affirmé, qu’il a évoqué avec les responsables algériens, les voies et moyens d’élargir et d’approfondir les relations commerciales et économiques avec l’Algérie, particulièrement dans le domaine aéronautique et des infrastructures. «Nous avons discuté de l’intérêt des compagnies américaines pour le marché algérien et leur désir d’investir en Algérie. Nous avons évoqué en toute franchise certains obstacles pour le développement des relations économiques », entre autre, la frontière ouest fermée »Interrogé sur les mesures prises par le gouvernement algérien dans le cadre de la loi de Finance complémentaire 2009, M. Fernandez a estimé qu’il s’agit d’»une question purement algérienne-Toutefois, il a souligné que «les investissements étrangers en Algérie ont besoin d’un cadre juridique transparent et prévisible». Pour ce qui est de l’accession de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le responsable américain a relevé qu’»il y a un véritable engagement pour poursuivre le dialogue». S’agissant de l’accord «Open Sky», M. Fernandez a fait savoir qu’il a discuté avec les responsables algériens de la volonté des Etats-Unis de réaliser des avancées en la matière. «C’est une question inscrite dans l’agenda de l’Algérie. Lorsque l’Algérie décidera de discuter de cette question, nous sommes prêts», a-t-il indiqué. L’Ambassadeur des Etats-Unis M. David Pearce, a souligné que la visite de M. Fernandez en Algérie «témoigne de la volonté des Etats-Unis d’intensifier leurs relations économiques avec l’Algérie», relevant l’intérêt croissant des compagnies américaines pour le marché algérien. M. David Pearce a indiqué qu’il est allé, à la rencontre des entreprises américaines, à New york, Seattle et Sans Francisco, pour leur expliquer que l’Algérie a changé. « L’Algérie n’est pas bien connue », regrette l’ambassadeur. Le président du Conseil d’affaires algéro-américain, M. Smain Chikhoune, a affirmé que l’intérêt des sociétés américaines pour l’Algérie «est réel», expliquant toutefois que l’Algérie reste une nouvelle destination pour ces compagnies qui doivent prendre du temps pour s’engager dans des investissements. Pour autant M. Chikhoune a relèvé que les compagnies américaines, ont investi 5 milliards de dollars sur les cinq dernières années et que plusieurs entreprises commencent à investir hors hydrocarbures. Le secrétaire d’Etat adjoint américain à l’économie a annoncé l’organisation de deux missions commerciales.

La première qui sera menée par l’Agence Américaine pour le Commerce et le Développement (USTDA,) est conçue pour stimuler l’intérêt des entreprises des États-Unis dans la recherche d’opportunités dans la région du Maghreb. Elle sera aussi, l’occasion pour les représentants des secteurs publics et privés de visiter les États-Unis pour acquérir des équipements et des technologies, de visiter des sociétés américaines ainsi que rencontrer des personnalités du Gouvernement Américain. La deuxième mission 8 à 12 investisseurs américains qui seront intéressés par les entreprises émergentes dans un marché émergent, ainsi que les entrepreneurs américains qui peuvent servir de modèles et de mentors. La délégation se réunira avec des investisseurs locaux, incubateurs, organismes de formation et des fonctionnaires concernés. Plus important encore, la délégation rencontrera des entrepreneurs individuels qui sont les leaders des Start-ups les plus prometteuses.