Un décret présidentiel portant approbation d’une souscription de l’Algérie à l’augmentation du capital de la Banque africaine de développement (BAD) a été adopté, mardi, par le Conseil des ministres réuni sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
L’Algérie va ainsi acquérir 1.067 actions supplémentaires dans le capital de cette institution financière africaine.
Cette augmentation de capital découle de l’entrée du Luxembourg et de la Turquie au capital de la BAD au titre de membres non africains, entraînant l’émission de plus de 15.000 actions supplémentaires réservées aux pays africains afin de maintenir leur ratio de 60% dans le capital de la banque, explique le communiqué du Conseil.
A rappeler que le président de la BAD, M. Akinwumi Adesina, avait effectué une visite à Alger en avril dernier, au cours de laquelle l’Algérie et cette banque du continent africain s’étaient engagées à définir une stratégie de mobilisation des ressources en vue de contribuer dans le financement de la croissance du pays.
M. Adesina avait alors affirmé que la BAD était disponible à mettre à la disposition de l’Algérie ses outils et son expérience pour permettre au pays de poursuivre les réformes engagées afin d’assurer une croissance plus forte et inclusive.
Lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de cette institution, tenue du 23 au 27 mai en cours à Lusaka (Zambie), le ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, M. Hadji Baba Ammi, avait plaidé pour des financements compétitifs afin de faire aboutir la stratégie de la BAD en Afrique.
Pour que la stratégie de la BAD réussisse, avait-il déclaré, elle doit nécessairement inclure des « actions transversales » tels le développement des infrastructures, la mise en place de programmes d’éducation adaptés et de qualité ainsi que des programmes de santé inclusifs.
Pour sa part, M. Adesina s’était engagé, lors de cette rencontre dans la capitale zambienne, à mettre en oeuvre une vision pour l’Afrique basée sur cinq priorités: électrifier l’Afrique, la nourrir, l’industrialiser, l’intégrer et améliorer la qualité de vie de ses populations.
Créée en 1964, la BAD, dont le siège est à Abidjan (Côte d’Ivoire), compte 81 pays membres composés de 54 pays africains et de 27 pays non africains (européens, nord et sud américains et asiatiques).