L’Algérie sous l’emprise de la tchipa

L’Algérie sous l’emprise de la tchipa
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Triste et tragicomique image qu’offre notre pays à ses partenaires étrangers, sachant de surcroît, qu’il est question du secteur le plus sensible de l’économie nationale.

Il ne s’agit ni de “code morale” ni encore moins de “gage de civisme” que doivent fournir l’ensemble des managers et autres responsables politiques, qui engagent le devenir de nombreux secteurs névralgiques, dans un contexte d’embellie financière dont les dividendes sont largement investis dans des programmes de développement, à travers une énorme dépense publique, qui aiguise tous les appétits et excite la voracité de la fange des prédateurs.

Il s’agit, simplement, du respect des lois de la République et des règles édictées en la matière, applicables à toutes et à tous, quel que soit leur niveau de responsabilité. De l’indifférence de la plus grande partie des parlementaires, de l’ancienne législature qui auraient pu s’auto-saisir de cette question qui taraude la société, à la lassitude de beaucoup de citoyens, envers lesquels, il faut dire à leur décharge, qu’aucun signal fort et crédible n’a été délivré pour les mobiliser contre le fléau de la corruption et des passe-droits ; une forme de fatalité dangereuse s’empare insidieusement de la société algérienne et l’imprègne de la culture de la “démission”. Mais, les révoltes arabes, en inscrivant dans la matrice de leurs revendications la lutte contre la corruption, suscitent de nouveaux espoirs pour que cette “perversion génétique” des régimes dictatoriaux ne soit plus une fatalité pour leurs peuples.

Bouteflika se trouve objectivement face à un choix d’une extrême complexité. Les promesses politiques, sociales et économiques qu’il a faites lors de sa campagne électorale et au début de l’année 2011, lors de l’éclatement des révoltes dites du “printemps arabe”, ne peuvent se réaliser que dans la mesure où les conditions démocratiques soient réunies. Une telle alternative exigera de lui un courage politique, à la fois de rupture et de changement des mœurs pratiquées jusqu’alors par le système.

A. H