L’Algérie sort du Mondial la tête haute

L’Algérie sort du Mondial la tête haute

L’Allemagne s’est qualifiée pour les quarts de finale, lundi 30 juin à Porto Alegre, face à une équipe d’Algérie qui avait la rage (2-1). Il a fallu attendre la prolongation et un but de Schürrle avant un second d’Özil pour voir les Allemands retrouver le sourire. Les Fennecs se sont battus comme des diables et ont sauvé l’honneur à la 120e grâce à Djabou.

Dans la grisaille et dans le froid de l’hiver du sud brésilien, Porto Alegre accueillait son dernier match du Mondial 2014. Mais pour ce huitième de finale inédit des Fennecs, les supporters algériens n’avaient pas besoin de chaleur. La prestation de leur équipe a largement suffi à leur bonheur.

Feghoui, Slimani, Mbolhi et tutti quanti

« Ils vont vouloir prouver qu’ils méritaient d’être dans les 16 équipes du deuxième tour. On veut régler le problème en 90 minutes et ne pas aller en prolongation. Nous allons être agressifs », expliquait hier le capitaine des Allemands, Philipp Lahm. La réalité fut tout autre.

Contre toute attente, l’Algérie a bousculé les hommes de Joachim Löw en première période. « On sait que ça sera très dur, mais on fera tout pour y arriver », avait lancé de son côté Sofiane Feghouli, toujours aussi intenable, et qui a cherché à marquer dans un angle impossible à la 15e minute. Islam Slimani a aussi montré qu’il est devenu le joueur majeur des Fennecs (deux buts au Brésil avant cette rencontre). Sur un centre de Faouzi Ghoulam, Slimani a tenté une reprise piquée de la tête qui a trompé Neuer (17e). Mais l’attaquant du Sporting Lisbonne était hors-jeu. A la 19e minute, c’est Faouzi Ghoulam qui tentait une frappe du gauche.

Pour rentrer aux vestiaires sur un nul (0-0), les Fennecs ont dû aussi compter sur un très bon gardien. Rais Mbolhi – élu homme du match – a été l’auteur d’un arrêt magistral sur une frappe aux 25 mètres d’Özil. Deux minutes plus tard, il repoussait difficilement un ballon de Kroos. M’Bolhi a aussi été très sollicité dès le début de la seconde période. Sur une tête puissante au point de penalty de Müller, le portier algérien a réalisé un arrêt réflexe somptueux (80e).

La Mannschaft domine, mais peine à trouver la solution

Que pouvait-il bien se passer dans la tête des Allemands ? Eux qui ne pensaient certainement pas se retrouver face à un adversaire aussi coriace… Si la Mannschaft dominait dans le jeu – avec pratiquement 70% de possession de balle – les Fennecs se montraient sans complexes. L’Algérie montrait un nouveau visage. Et l’Allemagne, qui a atteint les demi-finales lors des trois précédentes Coupes du monde, semblait méconnaissable. Pourtant, Joachim Löw avait bien indiqué hier en conférence de presse que « la Coupe du monde est un marathon » et « qu’une bonne équipe doit être capable de monter en puissance ». La prestation ne fut pas aussi convaincante que ses propos.

« On va jouer le jeu algérien, avec du toucher de ballon, beaucoup de volonté, je crois que c’est la clef du match », avait prévenu Rafik Halliche. Et c’est bien ce que les Fennecs ont fait. Les applaudissements et les cris de tous les supporters durant cette partie ont largement prouvé que les joueurs algériens avaient les crocs.

Le public a encore scandé : « One, two, three, viva l’Algérie ! » Jusqu’à cette 92e minute et ce but de Schürrle suivi de celui d’Özil (120e). Grâce à Abdelmoumene Djabou, l’Algérie a réussi à réduire le score une minute plus tard. Si l’Allemagne a bien eu du mal à obtenir son ticket pour les quarts de finale, les Fennecs peuvent rentrer chez eux l’esprit tranquille. Leur Coupe du monde est une réussite, avec 7 buts au total. Désormais, il y a la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations 2015 à préparer.

Quant à l’Allemagne, elle a déjà en tête son quart de finale face à la France. ce sera vendredi 4 juillet, à Rio.