Les subventions des produits de base et les salaires font objet de réflexion au ministère des finances compte tenu de l’importance de ces dépenses dans le budget de l’État.
C’est le directeur général de la prévision et des politiques, Ferhane Sidi Mohamed qui l’a révélé ce mercredi en soulignant qu’”il y a une réflexion sur le ciblage de la subvention des produits de base pour réaliser des gains”, en expliquant qu’actuellement “tout le monde, y compris les grosses fortunes, en profite”.
Intervenant à l’occasion de la présentation d’une communication sur le thème de “L’évaluation comme outil d’encadrement des politiques publiques”, Sidi Mohamed n’a pas manqué de rappeler que les subventions des produits de première nécessité se traduisent aussi par “la fuite des produits vers les pays limitrophes”.
Néanmoins, il n’ a fourni aucune précision concernant les produits concernés par cette révision du régime de subvention se limitant à soutenir que l’étude “n’est pas encore achevée”.
Au sujet de la réflexion sur les changements à apporter à la subvention du pain, le même responsable a dit que l’étude engagée par le ministère du commerce n’a pas encore été transmise au ministère des Finances pour statuer définitivement.
S’agissant de la question des salaires, le même responsable a soutenu que plusieurs scénarios sont sur la table, comme celui de leur “indexation sur l’inflation ou sur la productivité du travail”.
Il précise que les dépenses liées aux salaires sont incompressibles mais que la réflexion engagée sur le sujet n’est pas inspirée par des recommandations du FMI.
Simulation de l’impact des mesures budgétaires
Sidi Mohamed a indiqué que ces deux réflexions s’inscrivent dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l’Etat qui seront accompagnées par d’autres mesures. Dans le même sillage, il a évoqué la réforme budgétaire qui prendra effet à compter de 2015.
Le directeur général de la prévision et des politiques, n’a pas fourni d’estimations des coûts “de chacune des réflexions engagées en affirmant que le soin est laissé à chacun des ministères concernés de les présenter à l’effet de mesurer l’impact d’éventuelles mesures à prendre sur le budget de l’État.