L’Algérie a de nouveau interpellé la France à propos de ses essais nucléaires réalisés dans le sud du pays durant la période coloniale. C’est à Vienne, en Autriche, en marge de la 79ᵉ session de la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), que cet appel a été réitéré ce samedi.
Organisée par l’Algérie, une rencontre spéciale consacrée à l’examen des effets négatifs des explosions et des essais nucléaires français a permis de mettre en lumière les séquelles persistantes de ces activités. Y ont participé des experts et des spécialistes algériens, des représentants de missions diplomatiques accréditées à Vienne, des membres de délégations internationales ainsi que des experts de l’AIEA.
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Alger insiste sur la nécessité de rendre ces informations accessibles afin de permettre une gestion transparente et responsable de ce lourd héritage.
Conséquences des essais nucléaires français en Algérie
Lors de la rencontre, les intervenants ont exposé les efforts déployés par l’État algérien pour réduire les dommages causés par ces essais. Ces efforts portent sur la protection sanitaire, la sécurité environnementale, la prévention des risques et la sensibilisation des populations locales.
Ces actions visent à soutenir le développement durable dans les régions affectées, aujourd’hui engagées dans une dynamique de croissance économique, malgré les séquelles environnementales et sanitaires laissées par les essais français.
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Efforts de l’Algérie et responsabilités de la France
L’Algérie a réaffirmé sa détermination à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer un meilleur avenir aux générations futures. L’accent a été mis sur la protection de la santé publique et de l’environnement, tout en réitérant l’exigence que la France assume ses responsabilités historiques, morales et juridiques.
Pour illustrer la gravité de la situation, un documentaire a été diffusé. Il a montré les conséquences désastreuses des essais sur la population et l’environnement, et a recueilli les témoignages de scientifiques confirmant la nécessité d’une prise en charge par la France du dossier de réhabilitation des anciens sites nucléaires.
Soixante ans après la fin de la colonisation, le dossier des essais nucléaires français reste au cœur des relations entre Alger et Paris. Les appels répétés de l’Algérie traduisent une volonté de vérité et de justice, tandis que la communauté internationale, réunie à Vienne, a été témoin une nouvelle fois de cette exigence légitime.
L’Algérie continue de réclamer à la France une réparation pour les dommages causés. Le pays insiste sur l’importance de la coopération internationale pour gérer les conséquences à long terme de ces essais.
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L’un des anciens sites des essais nucléaires français dans le désert algérien (images d’archive).