Alors que l’intervention militaire sous l’égide l’ONU semble se préciser, l’Algérie est sollicitée par les Maliens pour apporter sa précieuse coopération afin de faire face à la crise qui secoue son « Nord » depuis plusieurs mois.
Pour convaincre son voisin de l’option militaire, qui semble l’unique solution pour la menace qui pèse sur son intégrité territoriale, le Mali a dépêché son premier ministre Cheikh Modibo Diarra cette semaine à Alger ou il a été reçu au plus haut niveau de l’état notamment par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et son homologue Ahmed Ouyahia.
Ce dernier connait assez bien le dossier du Nord Malien pour avoir été l’intermédiaire dans le conflit entre le gouvernement malien et le mouvement Touareg, Azaouad au début des années 90. Des négociations menées alors qu’il était ambassadeur d’Algérie au Mali et couronnées par la signature du traité « Pacte national » de Bamako. Il était considéré comme le principal artisan de cette paix retrouvée après des années de rébellion au Nord du Mali.
« Un pont aérien à partir des aéroports de Tamanrasset et de Reggane »
Par ailleurs, selon le magazine Jeune Afrique, les Algériens commencent à bouger dans la crise malienne pour mettre fin à une « expectative » qui n’a que trop duré. Le même magazine écrit que » le Département du renseignement et de la sécurité (DRS) que dirige le général Mohamed Mediène, alias Toufik, envisage d’offrir un appui logistique (renseignement, transport, ravitaillement) à la future force africaine d’intervention dans le nord du Mali ».
Les Algériens auraient, toujours selon la même source, apporté déjà leur contribution militaire lors de la bataille de Tessalit en février dernier par l’envoi d’un avion C130 algérien basé à Tamanrasset pour larguer « vivres et médicaments au-dessus du camp de l’armée malienne encerclé par les rebelles ». A en croireJeune Afrique « l’Algérie serait cette fois prête à organiser un pont aérien à partir des aéroports de Tamanrasset et de Reggane ».