L’Algérie s’est engagée, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, à renforcer et promouvoir davantage le secteur de l’information, à travers le parachèvement, avant la fin de l’année en cours, du cadre juridique le régissant.
Le renforcement du cadre juridique, sans lequel le métier du journaliste ne peut se développer, constitue un « axe majeur » de l’action du gouvernement visant à promouvoir le secteur de l’information.
Cet engagement a été réaffirmé par le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, lors d’une cérémonie de recueillement à la mémoire des journalistes assassinés par le terrorisme.
Il a, ainsi, considéré le message du chef de l’Etat, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, comme étant une « feuille de route » pour le renforcement et la promotion du secteur de l’information en Algérie.
« Le Chef de l’Etat a donné un délai jusqu’à la fin de l’année en cours pour le parachèvement des mesures a même de renforcer le cadre juridique régissant le secteur de l’Information », a-t-il soutenu, expliquant que ce cadre comprenait les textes issus de la loi organique sur l’Information.
Entre autres lois susceptibles de renforcer le secteur de l’Information, M. Messahel a cité la loi sur l’activité audiovisuelle et celle régissant le sondage.
Pour lui, l’organisation du secteur de l’Information exige la présence d’une « organisation forte » qui sera le « partenaire » de l’Etat pour la promotion et le développement du secteur, soulignant que l’une des priorités pour l’Etat et les professionnels du secteur concernait la mise en place d’une autorité de régulation de la presse écrite.
Sur la journée mondiale de la liberté de la presse, il a estimé que la presse en général et le secteur public en particulier ont besoin de « se développer davantage ».
Il a réitéré la volonté de l’Etat d’accompagner le secteur public dans ses missions notamment dans le domaine de la formation.
Concernant le soutien des pouvoirs publics à la presse, le ministre a assuré que l’Etat veillera sur la diversité d’opinion, affirmant que le citoyen algérien avait « grand besoin » d’avoir une information « crédible et diversifiée ».
La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse a été marquée par l’organisation de rassemblements et autres séminaires à l’image du rassemblement tenu à Bejaia devant la stèle du journaliste Saïd Mekbel, assassiné par un groupe terroriste dans un restaurant algérois, le 3 décembre 1994.
Cette journée a été aussi un moment de ressourcement en hommage à trois doyens de la presse au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou et a donné lieu à plusieurs cérémonies organisées dans l’ouest du pays.
Il s’agit de Temzi Ramdane, ancien journaliste à l’agence nationale de presse « Algérie Presse Service », (APS), Saïd Smaïl, du quotidien El Moudjahid, et feu Mohand-Saïd Zaid, ancien journaliste à El Moudjahid, à l’APS et à Algérie Actualités.
Une journée d’étude sur la liberté de la presse s’est déroulée à l’école nationale supérieure des sciences politiques à Alger durant laquelle a été relevé le rôle primordial que doit jouer la presse dans le développement socio-économique du pays.