L’Algérie se lance dans l’export des déchets du poulet

L’Algérie se lance dans l’export des déchets du poulet

Le monde entier est devenu beaucoup plus sensible aux questions environnementales, se souciant de l’écologie et de l’avenir de la planète, développant ainsi de nombreux procédés aux énergies renouvelables ou même au recyclage qui visent à diminuer les déchets ou du moins leur impact. L’Algérie a trouvé le moyen de faire d’une pierre deux coups : recycler les déchets et en tirer profit grâce à l’exportation de ceux-ci dans des pays où ils seront utilisés à d’autres fins, un moyen d’allier cause environnementale et promotion de l’économie algérienne.

C’est dans ce contexte que la ministre de l’environnement algérien Samia Moualfi a parlé de l’exportation des déchets du poulet. En effet, dans une intervention diffusée dans les médias algériens, elle a affirmé l’existence d’un projet algérien, qui serait responsable du recyclage des différentes parties du poulet considérées comme inutilisables en temps normal dont les plumes, les os et même le sang. En plus de cet aspect environnemental non négligeable, ces déchets sont vendus et exportés vers divers pays étrangers dont le Bangladesh participant ainsi à l’essor de l’économie algérienne.

Un procédé similaire avait déjà été entrepris il y a quelques années

Il y a deux ans, l’exportation des déchets du poulet avait déjà été évoquée par le ministre du commerce Algérie Kamel Rezig qui avait soutenu la commercialisation à l’international plus précisément vers le Vietnam d’un produit inédit pour l’Algérie : les pattes de poulet congelées.

En effet, c’est lors d’une inspection effectuée le lundi 5 octobre 2020 dans la Wilaya de Médéa que le ministre avait visité l’usine de production « Algeria Agro Process » , qui était en charge de cette nouvelle initiative. L’usine est spécialisée dans la production de pattes de poulet surgelées et était interdite d’export depuis le début de la pandémie du COVID-19.

L’intégralité des produits de cette entreprise sont dédiés au marché asiatique, très friands et consommateurs de ce produit considéré par les algériens comme étant un déchet et donc jetés par les abattoirs.