L’Algérie s’attend à un pas audacieux du premier homme de l’Elysée,Les solutions de Hollande aux problèmes Algéro-français

L’Algérie s’attend à un pas audacieux du premier homme de l’Elysée,Les solutions de Hollande aux problèmes Algéro-français

L’Algérie sera la première station à laquelle le président de la République Française se rendra, en vertu de plusieurs indices, dont les plus importants sont les préparatifs qui ont précédé son élection au deuxième tour des élections, qui ont eu lieu dimanche. A l’instar du président de la droite, Jack Chirac, François Hollande vise à faire de sa prochaine visite en Algérie, une occasion pour améliorer les relations Algéro-françaises, en particulier sur le plan politique.

Ces relations qui ont été troublées durant le mandat du président partant, Nicolas Sarkozy, arrivant jusqu’à annoncer la rupture. En signe de préparation de la prochaine visite du nouveau président de la France, M. François Hollande en Algérie, ce dernier a dépêché une équipe de ses plus proches collaborateurs en Algérie, à savoir, Benoît Hamon, Izabel Guigo et Houria Amir Chahi. Arrivée lundi à Alger, la forte délégation dépêchée par le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, a clairement dénoncé la stigmatisation par la droite française des « Français d’origine… ». Conduite par Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, cette délégation qui a rencontré des responsables algériens dont le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, considère cela comme une « richesse » dont la France n’a pas su profiter. « Nous ne profitons pas assez de cette richesse extraordinaire que sont ces Français qui ont leurs racines ici, par exemple », a déclaré la députée et ancienne ministre, Elisabeth Guigou, dont la mère est native d’Algérie. Les relations Algéro-françaises ont été stagnées depuis longtemps. L’échange des visites des deux chefs d’Etats se sont interrompues, notamment, suite aux réactions des Français aux déclarations du président de la République concernant les Harkis et les français qui ont collaboré avec le régime d’Hitler. Ces années ont également été caractérisées par les déclarations du ministre des Moudjahiddines, M. Mohamed Chérif Abbas sur les origines juives de Nicolas Sarkozy. Elles ont, également, été caractérisées par les tentatives e Paris de remonter à la surface la question de la mémoire. Sans omettre la question du diplomates Hosni et l’affaires des sept moines français assassinés à Tibhirine. Les années de règne de Nicolas Sarkozy ont, aussi, été caractérisées par des dossiers épineux sur le plan régional, à l’instar de la guerre sur la Libye et la situation au Sahel. Contrairement à son prédécesseur, François Hollande a exprimé à maintes reprises son intention à normaliser les relations franco-algériennes et de plier la page du passé. Il existe un quasi consensus que l’Algérie sera la clé de voute qui permettra à la France de se repositionner dans la région et de marquer sa présence, notamment, sur les plans économique et sécuritaire et politique. Cela passe certainement par de fort message d’assurances adressées par la partie Française à l’Algérie. Les premiers signes de normalisation ont été la visite en Algérie de la délégation du parti socialiste et bien avant, en 2010, la visite de François Hollande. De son côté, la députée et ancienne ministre, Elisabeth Guigou, dont la mère est native d’Algérie a déclaré : « Nous ne profitons pas assez de cette richesse extraordinaire que sont ces Français qui ont leurs racines ici, par exemple », avant d’enchainer : « nous condamnons le colonialisme », indiquant que le Parti Socialiste s’est fermement opposé à la publication de la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme et affirmé « la France sous Hollande va s’inspirer de « ce qu’a fait l’Allemagne avec les pays de l’Est dans la coopération économique, c’est-à-dire concevoir un co-développement à une échelle plus large que ses propres frontières ». On peut noter que la gauche a bien appris la leçon et qu’elle œuvre à faire preuve de ses bonnes intentions à travers une réconciliation qui garantirait les intérêts politique et économiques de Paris dans la région, qui ne puisse se concrétiser sur le terrain qu’en passant par l’Algérie. Par H. Soualili