Jugeant que les informations ont été relayées par certains médias, « avec une forte part d’exagération, d’imprécision et de données dénaturées, concernant la prise en charge par les institutions algériennes spécialisées du dossier de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », le ministère des Affaires étrangères affirme que « l’Algérie a, de tout temps, été à l’avant-garde de la lutte
antiterroriste ».
Deux jours après l’annonce de « son blacklisting » par l’Arabie Saoudite, l’Algérie a réagi à la déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères appelant les institutions locales à faire preuve de prudence et de vigilance dans les opérations financières avec l’Algérie et 10 autres pays pour ne « pas tomber dans le piège des opérations douteuses entrant dans le cadre du financement du terrorisme et des réseaux extrémistes ».
La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme « figure en tête des engagements internationaux de l’Algérie », a affirmé mercredi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif en insistant que ce dossier « n’est pas de nature à être traité à un niveau bilatéral avec aucun pays arabe ou autre », rapporte ce jeudi l’agence de presse algérienne APS.
Jugeant que les informations ont été relayées par certains médias, « avec une forte part d’exagération, d’imprécision et de données dénaturées, concernant la prise en charge par les institutions algériennes spécialisées du dossier de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », le Ministère des Affaires étrangères affirme que « l’Algérie a, de tout temps, été à l’avant-garde de la lutte antiterroriste ». Pour appuyer ses dires, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif souligne que « L’Algérie [ …] a poursuivi ses efforts sur le plan international dans le sens de l’édification d’un système juridique visant à éradiquer ce fléau » car elle fait partie d’un groupe composé de 36 pays ayant pour mission de resserrer l’étau autour des groupes terroristes ». « Les recommandations retenues au sein de ce groupe prévoient, entre autres mesures, la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire pour chaque pays, qui soit adapté aux exigences d’une lutte efficace et effective contre tout ce qui pourrait présenter une faille susceptible d’être exploitée par les terroristes pour obtenir des financements à leurs actes criminels », a-t-il souligné.
Benali Cherif a ainsi rappelé l’arsenal juridique adopté dans ce sens par l’Algérie citant la loi n° 05-01 du 06 février 2005 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ainsi que la loi n° 15-06 du 15 février 2015 portant introduction de certaines règles prévues dans les accords internationaux et décisions du Conseil de sécurité, en passant par le décret exécutif promulgué le 12 mai 2015 relatif aux procédures de saisie et/ou de gel des fonds et des biens dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le financement du terrorisme. « L’évaluation se fait dans le respect de normes purement techniques qui ne sauraient, en aucun cas, prêter à équivoque ni donner lieu à des interprétations tendancieuses visant à sortir le dossier de son contexte », a conclu le porte-parole du ministère des Affaires étrangères .
M. L.