L’Algérie refuse une demande de l’Union Européenne d’abriter une base pour des drones anti-immigration clandestine

L’Algérie refuse une demande de l’Union Européenne d’abriter une base pour des drones anti-immigration clandestine

L’Algérie a refusé une demande de la part de l’Union Européenne (UE) d’abriter une base pour des drones destinés à lutter contre la migration clandestine dans la mer méditerranéenne, a déclaré un diplomate algérien, dont l’identité n’a pas été divulguée par l’agence de presse chinoise Xinhua,

Cette source diplomatique a indiqué que l’Union Européenne souhaitait implanter une base pour drones dans la ville côtière Aïn Temouchent, situé à 504 km à l’ouest d’Alger. Une demande qui s’inscrit dans le cadre de l’opération navale lancée par l’UE lundi 18 mai, pour combattre le trafic de migrants en Méditerranée, suite à une série de naufrages meurtriers.

Ce programme consistait à mettre en place des plates-formes pour drones dans des îles et villes côtières des pays de la Méditerranée occidentale.

Si le diplomate algérien ne s’est pas prononcé sur les raisons de ce refus de la part des autorités selon Xinhua, certains « observateurs locaux » estiment que l’Algérie craint que ces drones soit utilisés comme système de surveillance pour espionnage, selon la même source.

Le diplomate algérien a rajouté que des études techniques ont été effectuées pour choisir les villes adéquates à servir de bases.

Outre Aïn Temouchent, la ville de Médenine en Tunisie, Al Hoceïma au Maroc et Malte ont aussi été ciblées par l’UE. Celle-ci a d’ailleurs fait la même demande à la Tunisie et au Maroc, pour intercepter les flux migratoires clandestins vers la France, l’Italie et l’Espagne, a rajouté le diplomate.

En 2014, quelque 218.000 migrants avaient tenté de traverser la Méditerranée. Au moins 3.500 d’entre eux avaient trouvé la mort, faisant de ce trajet « la route la plus mortelle du monde », selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

Depuis le début de l’année en cours, près de 1.800 personnes sont mortes dans des naufrages en Méditerranée dont une grande majorité d’Africains, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).