La déliquescence de la situation sécuritaire en Libye prend de nouvelles proportions, inquiétantes, avec la décision de Tripoli de redéployer ses troupes stationnées aux frontières avec l’Algérie pour sécuriser la capitale, laissant une bande frontalière de 1000 km de long entre les mains…des milices armées.
La cote d’alerte est montée d’un cran au sein de l’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) suite aux derniers développements sécuritaires survenus en Libye. Le déploiement des milices armées libyennes le long des frontières avec l’Algérie, en remplacement des troupes de l’armée régulière, cause des soucis au commandement de l’armée algérienne. Selon l’agence chinoise d’informations Xinhua, les autorités militaires algériennes ont refusé tout contact ou coopération avec les groupuscules armés libyens en vue d’assurer la sécurité le long de la bande frontalière. Depuis plusieurs jours, les militaires algériens avaient remarqué des mouvements d’hommes armés ne portant pas d’uniformes de l’armée libyenne et obéissant à des chefs tribaux.
20.000 soldats aux frontières ouest
Depuis la chute de Mouammar el Kedhafi et la détérioration de la situation sécuritaire en Libye, l’ANP a déployé 20.000 soldats le long des frontières avec ce pays pour empêcher le trafic d’armes, dont la Libye dispose d’un important stock à ciel ouvert, où les groupe terroristes activant en Algérie et dans le Sahel ne trouvent aucune difficulté à s’équiper en armement de guerre, y compris le plus sophistiqué. Un stock dont ses ont emparé les milices tribales libyennes contrôler leurs territoires d’influence à travers le pays, allant jusqu’à défier l’autorité du gouvernement libyen à Tripoli même. Le dernier fait de guerre en date a été le kidnapping, pendant plusieurs heures le 10 octobre dernier, du Premier ministre Ali Zeidan, par un groupe armé non identifié.