Les autorités algériennes ont refusé la décision du Gouvernement tunisien de permette aux ressortissants algériens l’accès sans passeports et avec seulement la carte d’identité nationale au territoire tunisien.
L’Algérie a indiqué qu’elle n’est pas intéressée par cette décision et a expliqué son refus par des exigences de sécurité vu l’insécurité qui règne dans la zone « partagée entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye» et qui «ne favorise pas en ce moment la mise en œuvre de cette décision » rapporte le journal Al Khabar algérien.
Une source auprès du ministère des Affaires étrangères a indiqué que «La décision du Gouvernement tunisien entre dans le cadre des mesures pro-actives et prises par une seule partie» en soulignant que «les autorités algériennes ne sont pas concernées par cette décision, qu’elles n’ont pas été consultées et qu’elles n’ont pas participé à l’élaboration de telle décision».
La même source a ajouté que « Pour le moment et en raison de la situation sécuritaire qui prévaut dans certains pays voisins de l’Est et plus précisément en Libye, ont ne peut pas appliquer le principe de réciprocité ».
Cela signifie que l’Algérie refusera pour sa part de permettre aux ressortissants tunisiens l’entrée sur son territoire avec seulement une carte d’identité nationale et ne sera pas obligé de respecter le protocole diplomatique, qui exige la réciprocité, en raison de l’évolution de l’insécurité au niveau du triangle frontalier situé entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye, un fait qui a poussé l’armée tunisienne à déclarer son désert «une zone militaire restreinte ».
L’Algérie estime, d’autre part que les conditions de sécurité qui sévissent dans la zone frontalière entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye, et les répercussions du trafic d’armes en provenance de la Libye, outre la possibilité de l’exploitation de cette décision par des groupes terroristes pour se déplacer librement sur les abords des frontière entre les deux pays, sont autant de facteurs qui ne favorisent pas l’application de cette décision et confirme la position des autorités algériennes à continuer à utiliser les mêmes règles et procédures de sortie et d’entrée en Algérie via les points de passage frontalier communs avec la Tunisie, et à maintenir le passeport en tant que document de base pour l’accès et la sortie du territoire algérien.
Rappelons que le Gouvernement tunisien a annoncé, depuis deux jours la permission aux ressortissants maghrébins, sauf la Libye, d’entrer sur son territoire avec seulement une carte d’identité nationale, une décision qui a incité un certain nombre d’Algériens à se rendre aux points de passage de la frontière entre l’Algérie et la Tunisie pour entrer sans passeport, mais les agents de la police des frontières et des douanes algériennes ont refusé précisant que les procédures de passage sont toujours valides, conformément aux règles juridiques et à la base de présentation d’un passeport.