L’Algérie quitte la zone du danger terroriste, selon un rapport sur la situation sécuritaire dans le monde

L’Algérie quitte la zone du danger terroriste, selon un rapport sur la situation sécuritaire dans le monde

Un tel progrès ne serait pas possible sans l’implication et l’engagement francs des services de sécurité dans leur mission de lutte contre le terrorisme.

L’Algérie ne figure plus dans le Top Ten des États les plus exposés à un risque d’attaque terroriste. Selon le dernier rapport de GTI (l’Indice Global du Terrorisme), l’Algérie a été positionnée à la 54e place sur 163 pays, avec un nombre total de 13 attaques, huit décès et 19 blessés. Un recul très significatif de la violence terroriste faisant de l’Algérie comme l’un des pays les plus sécurisés au monde. Le pays aura ainsi gagné 10 points par rapport à l’année 2016 quand il a été classé à la 42e place. Ce rapport explique que le terrorisme ne cesse d’augmenter dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

«Cinq pays, dont l’Afghanistan, l’Irak, le Nigeria, la Somalie et la Syrie, ont enregistré plus de 1000 décès, tandis que 19 pays ont enregistré plus de 100 décès», précise le rapport. l’Indice Global du Terrorisme indique également que la Somalie et l’Égypte ont enregistré la plus forte augmentation du nombre de décès en 2017: les attentats en Somalie ont fait 587 morts et en Égypte 311 morts.

Les décès dus au terrorisme ont augmenté de 93% en Somalie entre 2016 et 2017. Après l’Irak, l’Afghanistan arrive en deuxième position de ce classement, avec le plus grand nombre de morts l’an dernier (4653). L’Algérie qui a connu le summum de cette horreur islamique s’en éloigne de plus en plus et la cause d’un tel progrès est liée à la conjugaison de plusieurs facteurs. C’est incontestablement, l’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui donne ses fruits. Une approche qui inclut des programmes de réhabilitation et d’intégration, tels que la dépolitisation des mosquées, la réaffirmation de la tradition sunnite qui promeut la tolérance et la paix, et le renforcement du rôle des mourchidate dans la prévention de l’extrémisme violent. Dans cette «entreprise» de déradicalisation, l’Algérie a combiné des mesures à la fois politiques, économiques, sociales, culturelles et religieuses et impliquant toutes les institutions et les citoyens. Cependant, un tel progrès ne serait pas possible sans l’implication et l’engagement francs des services de sécurité dans leur mission de lutte contre le terrorisme. Ce rôle a d’ailleurs été souligné par les experts les plus avisés dans la lute antiterroriste.

«L’Algérie a poursuivi des efforts significatifs pour prévenir l’activité terroriste à l’intérieur de ses frontières», a relevé le département d’Etat américain dans son dernier rapport sur le terrorisme dans le monde, publié à Washington. Il ne se passe pas un jour sans que le ministère de la Défense nationale ne rende public un communiqué annonçant des saisies d’armes et de munitions, notamment au frontières sud du pays, des redditions de terroristes et de destruction de casemates. C’est quasi quotidien. «Certains analystes estiment que les pertes continues (subies par les groupes extrémistes) ont considérablement réduit la capacité des groupes terroristes à opérer en Algérie», relève ce rapport rédigé par le Bureau du contreterrorisme du département d’Etat pour le Congrès. On ne crie pas pour autant victoire contre ce fléau transnational. Pour le coordinateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain, Nathan Sales. «Malgré nos succès, le paysage terroriste est devenu plus complexe en 2017.» C’est dire que du terrorisme on n’en guérit jamais complètement.