L’Algérie pourrait modifier son code pétrolier (officiel)

L’Algérie pourrait modifier son code pétrolier (officiel)

Mardi, Nourredine Bouterfa (photo), le ministre algérien de l’Energie a émis l’éventualité pour le pays de modifier son code pétrolier pour attirer davantage d’investissements dans le pétrole et le gaz. Un toilettage nécessaire, selon le responsable pour stimuler la production, comme prévu par la feuille de route du secteur.

Le cadre juridique et les taxes sont notamment considérés par les compagnies étrangères comme des obstacles à la construction d’un hub énergétique. Elles pointent également du doigt les lourdeurs administratives qui retardent les autorisations pour de nombreux projets. Pour cela, les autorités algériennes mènent déjà des discussions avec les compagnies étrangères.

« Nous avons engagé un dialogue avec les entreprises pétrolières pour éclairer leur compréhension de nos lois, pour recueillir leurs appréhensions en matière de taxes et y apporter les corrections nécessaires afin de stimuler le développement de notre partenariat et rendre notre pays plus attrayant.», a expliqué le ministre dans un communiqué.

Cependant, un tel amendement de la loi est susceptible d’être bloqué par la classe politique conservatrice qui pourrait craindre une éventuelle perte de contrôle de la Sonatrach sur une bonne partie du marché. La société d’Etat des hydrocarbures est en fait l’un des plus grands producteurs de pétrole et de gaz du pays.

En 2013, le code pétrolier algérien avait été modifié, offrant notamment la possibilité aux entreprises étrangères d’investir dans les énergies de schiste, mais cela n’a pas suffi à inciter les investisseurs à injecter davantage d’argent dans le pays. Il faut dire que la chute des prix du pétrole les a largement ralentis.

L’Algérie est le troisième fournisseur de gaz de l’Union européenne après la Russie et la Norvège, couvrant 55% des besoins en énergie énergétique de l’Espagne en 2016, 16% de l’Italie et 15% du Portugal, indique Reuters.