Le titre du français PSA Peugeot Citroën bondissait mercredi 12 décembre en début d’échanges européens à la Bourse de Paris, soutenu par un article du site d’informations économiques La Tribune.fr évoquant une possible entrée de l’Algérie au capital du constructeur automobile en difficulté. A 9 h 26, la valeur prenait 4,89 % à 5,17 euros, tandis que l’indice CAC40 perdait 0,10 %.
Selon La Tribune.fr, « l’idée d’une participation algérienne au capital du constructeur français commence à faire son chemin ». « Le sujet a été évoqué lors de la visite de l’envoyé spécial du président François Hollande pour les relations économiques entre les deux pays, Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite à Alger fin novembre », écrit le quotidien en ligne.
Ce dernier a déclaré à des médias locaux que « la France accepte bien volontiers que des intérêts algériens entrent au capital de ses entreprises, grandes ou petites. Cela relève de la décision des autorités algériennes et des entreprisesconcernées ».
MARQUE POPULAIRE
Alors qu’en France PSA voit s’accumuler les difficultés, en Algérie, les ventes explosent. Durant les dix premiers mois de 2012, la marque, très populaire, y a vendu 54 500 voitures, soit une hausse de 93 % par rapport à la même période de 2011. En parallèle, l’implantation de l’usine Renault – pour des voitures destinées au marché local – prend du retard.
François Hollande, accompagné d’une importante délégation de ministres et d’hommes d’affaires, est attendu les 19 et 20 décembre en visite d’Etat en Algérie, pays dont les réserves de change avoisinent les 200 milliards de dollars.
La hausse du titre PSA intervient également alors que le groupe envisage 1 500 départs naturels non remplacés d’ici à mi-2014, qui s’ajouteront aux 8 000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet, a-t-on appris mardi de sources syndicales.