L’Algérie sera en mesure, dans quelques années, d’établir des prévisions climatiques d’une validité de cinq ans, a affirmé mardi à Alger M. Djamel Boucharef, expert en climatologie.
Dans une déclaration à l’APS en marge des travaux du 2ème forum méditerranéen sur les prévisions saisonnières, organisé par l’Office national de météorologie ONM) et le Centre africain des applications météorologiques pour le développement, M. Boucharef a précisé que l’ONM acquérira durant l’année en cours un ordinateur de haute technologie capable d’améliorer les prévisions numériques de la météorologie et du climat à long terme ».
Les prévisions numériques du climat « pourront être améliorées, au début de la mise en service de l’ordinateur, de 3 à 5 jours, tandis que le calcul de la distance du nœud sera amélioré de 3 km en vue d’éviter les dangers des changements climatiques », a-t-il ajouté.
Cet ordinateur ultramoderne sera utilisé dans le cadre « des prévisions climatiques dont le calcul requiert beaucoup de temps, a indiqué l’expert qui a ajouté que ces prévisions « comportent des informations sur l’atmosphère, les océans, les glaciers et le taux de pollution ».
Il a par ailleurs indiqué que l’Algérie subit les effets des changements climatiques en raison de sa position géographique dans la région du bassin méditerranéen. En effet, cette dernière, a-t-il expliqué, est souvent sujette à des changements climatiques, car constituant un point de rencontre entre deux climats, l’un semi-continental et l’autre tempéré, ajoutant à cela un relief difficile et des eaux tièdes.
M. Boucharef a en outre rappelé les catastrophes climatiques ayant touché l’Algérie, telles que la sécheresse qui a frappé certaines régions entre 1943 et 1948, les inondations de Bab el Oued de 2001, la canicule de 2003, les inondations de Ghardaïa et d’El Bayadh, ajoutant que ces catastrophes reviennent tous les ans ou les deux ans, ce qui incite à prendre des mesures préventives à travers la mise en place de systèmes adéquats pour s’adapter aux changements climatiques ».
Ces systèmes d’adaptation qui se traduisent par des prévisions saisonnières précoces concernant certains secteurs sensibles comme l’agriculture et l’hydraulique, permettront à l’Algérie de prendre ses précautions pour éviter les pertes et limiter les effets des catastrophes climatiques ».
M. Boucharef a rappelé le progrès enregistré par l’Algérie dans le domaine des prévisions saisonnières, notamment en matière de températures et de pluviométrie, et ce, depuis l’application du système de la prévision saisonnière précoce en 1997