Des experts nationaux et étrangers qui ont participé lundi à Guelma à une rencontre internationale sur la tomate, ont estimé que la « dynamique exceptionnelle » que connait cette filière en Algérie peut permettre au pays de « rattraper les plus grands pays producteurs en Méditerranée et dans le monde ».
La production de tomate industrielle en 2015 fera passer l’Algérie du 14ème au 11ème rang mondial, parmi les pays partageant 87 % des parts du marché mondial, a affirmé Sophie Colvine, secrétaire générale de l’Association méditerranéenne internationale de la tomate (AMITOM) et membre du Conseil mondial de la tomate d’Industrie (WPTC), lors de la rencontre tenue à Fedjoudj au siège du complexe du groupe Benamor.
L’Algérie a la capacité de se positionner sur le marché mondial de la tomate, a noté l’experte, ajoutant que la production mondiale de tomates, cette année, est estimée à 41,3 millions de tonnes (MT) dont 13,4 MT en Amérique latine, 17,4 MT en Méditerranée et 8,9 MT dans les pays de l’Union européenne.
Elle a également relevé que 32 % de la production mondiale de tomates est assurée par l’Etat de Californie (Etats-Unis), 14 % par la Chine et 13 % par l’Italie.
De son côté, le président de la chambre algérienne du commerce et de l’industrie (CACI), et directeur du groupe initiateur de la rencontre, Mohamed-Laïd Benamor, a indiqué que la production nationale de 2015 « couvrira 80 % des besoins du marché national, alors que ce taux était, l’année dernière, de 50 % ».
Pour cet industriel, « si cette cadence de croissance est maintenue, le pays parviendra, durant les deux prochaines années, à assurer son autosuffisance en tomate industrielle et pourra exporter ce produit agricole dès 2020 ».
La rencontre réunit des experts d’Algérie, de France et d’Arabie Saoudite ainsi que des cultivateurs, des transformateurs et des décideurs publics en vue d’élaborer une feuille de route pour la filière pour les prochaines années.
Les intervenants ont notamment insisté sur l’irrigation au moyen de systèmes économes en eau, « l’allongement de la durée de la campagne de récolte à 50, voire à 60 jours, à l’instar des autres pays méditerranéens », le « recours rationnel » aux fertilisants et la sélection des plants.