L’Algérie peut être un « partenaire de choix » pour les pays de l’Afrique sahélienne et subsaharienne dans l’industrie des hydrocarbures, a estimé l’expert algérien Djamel Bekkouche.
Dans une interview accordée à la Lettre Oil and Gaz Africa (OAG Africa), parue mardi, le consultant en exploration et développement et ancien directeur Exploration de Sonatrach a souligné que l’Algérie, « c’est tout d’abord un potentiel en hydrocarbures avéré, des ressources humaines qualifiées et une expérience affirmée de plus de cinquante années dans l’amont pétrolier, particulièrement dans la chaîne gazière ».
Il a ajouté que l’Algérie possède des facilités portuaires, des unités de GNL et une flotte maritime qui « lui permettront de diversifier à l’exportation ses produits entre gaz naturel et GNL selon le marché le plus valorisant ».
« Ces importantes infrastructures, couplées avec la position géographique du pays très proche du marché européen, font de l’Algérie un partenaire de choix pour les pays de la région qui cherchent un marché pour valoriser leurs produits à la vente », notamment pour les pays enclavés (région du Sahel) et ceux dont les projets de production sont loin des centres d’exportation (nord du Nigeria et ouest libyen), a-t-il expliqué.
Pour cet expert, il suffit de développer des liaisons avec ces pays, comme le projet du gazoduc TransSaharan Gas Pipeline (TSGP), par exemple, dont l’objectif est de relier le sud du Nigeria à la mer Méditerranée pour les connecter avec le réseau algérien et leur permettre d’atteindre le marché européen.
« L’Algérie, avec le savoir-faire de ses sociétés dans le domaine des services pétroliers, comme la Sonatrach et ses filiales, et son expérience de plus de 30 années dans le partenariat avec les principaux acteurs dans le secteur de l’énergie, serait d’un grand apport pour les pays qui souhaitent valoriser leurs ressources en hydrocarbures et fructifier leur potentiel », a-t-il estimé,
relevant que développer des projets en amont à l’international, dans ces régions, « permettra d’ouvrir de nouvelles voies de marché et renforcer aussi la position de Sonatrach sur ses marchés traditionnels ».
Pour Djamel Bekkouche, qui pense qu’il est toujours « opportun » de maintenir la veille pour « saisir les bonnes opportunités en exploration et en développement », malgré cette période « difficile », le Venezuela, le Brésil et la Méditerranée orientale « peuvent constituer des zones d’intérêt » de l’Algérie.