L’Algérie, a affirmé le ministre de le ministre de l’Energie, Salah Khebri, poursuivra ses efforts pour rapprocher les points de vue des producteurs de pétrole membres et non membres de l’Opep, afin de parvenir à une réduction de l’offre en pétrole en vue de redresser les prix.
« L’Algérie continuera à œuvrer sans relâche pour rapprocher les points de vue aussi bien au sein de l’Opep que des pays non membres de cette organisation pour aboutir à des solutions consensuelles de réduction de l’offre pétrolière
en vue de redresser les prix », a déclaré M. Khebri dans une allocution à l’ouverture du 5ème symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz (AIG), qui se tient aujourd’hui et demain à Alger.
Observant que les prix actuels de pétrole sont « déraisonnablement bas », le ministre a prévenu que « les conséquences négatives de cette situation sur les pays exportateurs de pétrole sont connues et accentuent les risques boursiers

et financiers ».
Quand à l’accord conclu entre l’Arabie saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar, il ne peut être que le bienvenu, affirme l’expert des questions pétrolières et ancien PDG de Sonatrach, Abdelmadjid Attar.
Le gel de leur production pétrolière décidé ce mati à Doha devrait freiner la chute des prix du baril sur les marchés internationaux.
« Toute décision de geler une production à un niveau raisonnable (à), de ne pas augmenter la production et de ne pas, non plus, faire des discounts est la bienvenue et aura tendance à stabiliser les prix », estime M. Attar en
marge de la même réunion.
Selon M. Attar, « cet accord va stabiliser les prix avant qu’ils reprennent progressivement, dans deux à trois mois, à un niveau raisonnable, soit autour de 40 ou 50 dollars », contre les 32-33 dollars actuellement.
Il a, cependant, avancé qu’il serait difficile de retrouver le prix de 100 dollars dans l’immédiat en raison, notamment, de la crise économique et de la surabondance persistante de l’offre.
Questionné sur l’impact du retour de la production iranienne sur le marché pétrolier mondial, M. Attar a affirmé que ce pays « ne pourra jamais atteindre le niveau de production qu’il a promis (après la levée des sanctions internationales) ».