L’Algérie vient d’enregistrer un nouveau succès diplomatique majeur sur la scène culturelle internationale. La 20ᵉ session de la Commission intergouvernementale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, réunie jeudi 11 décembre 2025 à New Delhi, a confirmé de manière explicite l’antériorité de l’Algérie dans l’enregistrement du caftan, un pilier fondamental de son patrimoine vestimentaire traditionnel.
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Cette décision intervient après un long travail de défense, de clarification et de valorisation mené par les autorités algériennes pour réaffirmer l’origine authentique du caftan, élément profondément enraciné dans l’histoire et les pratiques culturelles du pays.
La commission a ainsi décidé de modifier l’appellation de l’élément inscrit en 2024, afin de faire apparaître de façon claire le caftan comme composante algérienne. L’élément portera désormais l’intitulé : « La tenue féminine festive de la Grande Région de l’Est algérien : savoirs et compétences liés à la couture et à l’ornement de la gandoura, des m’laya, du caftan, du qat et du lahaf. »
Patrimoine immatériel : le caftan algérien reconnu comme élément historique par l’UNESCO
Cette mise à jour symbolique mais essentielle s’inscrit dans une démarche de protection du patrimoine immatériel national, face aux tentatives de récupération, d’appropriation ou de déformation de ses origines. L’UNESCO a également validé la révision du dossier « Rituels et savoir-faire artisanaux liés à la tradition de l’habit nuptial tlemcénien », inscrit depuis 2012, en y ajoutant la mention « tenue de caftan » et en assurant sa traduction officielle en français et en anglais.
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Au-delà de l’aspect technique, ces décisions consacrent un travail de longue haleine mené par l’Algérie pour consolider sa présence sur la scène culturelle mondiale. Elles traduisent un mouvement diplomatique cohérent visant à faire reconnaître la richesse, la diversité et l’ancienneté du patrimoine immatériel algérien, fruit de plusieurs siècles d’histoire et de savoir-faire transmis de génération en génération.
L’Algérie consolide ses droits patrimoniaux sur le caftan
Pour Alger, cette reconnaissance est davantage qu’une simple formalité administrative : c’est une victoire identitaire, une affirmation culturelle et un message adressé à la communauté internationale sur la nécessité de préserver l’intégrité du patrimoine. Elle coïncide aussi avec les orientations des plus hautes autorités du pays, qui ont fait de la promotion de la culture algérienne un axe stratégique de politique extérieure.
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En renforçant la visibilité du caftan dans les registres internationaux, l’Algérie s’assure non seulement d’une meilleure protection contre les tentatives de plagiat ou d’appropriation, mais aussi d’une valorisation accrue de ses traditions, de ses artisan·e·s et de son héritage historique. Un pas supplémentaire vers la reconnaissance mondiale d’un patrimoine riche, authentique et profondément enraciné dans l’identité nationale.
