L’Algérie a acquis vendredi 31 mars 2017 plus de 600 documents historiques, datant de la présence ottomane aux premières années de la conquête française, a annoncé ce dimanche 02 avril le ministère de la Culture, relayé par la Radio algérienne. Les objets acquis, ayant valu entre 50 et 3000 euros lors de la vente aux enchères, sont principalement des « manuscrits, des photos, cartes et livres rares ».
Ces acquisitions ont été faites lors d’une vente aux enchères organisée par « Marambat-Malafosse », une entreprise fondée à Toulouse (France) par deux commissaires priseurs.
Des responsables des ministres des Affaires étrangères et de la Culture ainsi que le représentant du Consulat d’Algérie à Toulouse ont pris part à cette vente aux enchères, en compagnie de plusieurs autres concurrents, dont des institutions françaises et des collectionneurs de documents anciens.
La maison « Marambat-Malafosse » a publié sur son site Internet les résultats de cette vente. Il s’agit de la liste des documents, manuscrits et livres, des cartographies et des récits de voyages entre autres.
Le lot comporte des récits de voyages, des souvenirs mais également des ouvrages analysant la situation sociale, politique et économique de l’Algérie – particulièrement dans la Régence d’Alger – durant la présence ottomane. Les documents datant des premières années de la conquête française s’intéressent majoritairement à d’autres régions du pays.
Mais certaines pièces, datant de la même époque, se penchent également sur les époques antérieures, telles les périodes romaine ou numide.
Le « prix au marteau » de ces groupes de documents se sont variés entre 50 et 3000 euros, selon les résultats de cette vente.
Les responsables algériens suscités ainsi que le Directeur de la Bibliothèque nationale ont ainsi déterminé la valeur scientifique de ces documents.
Le ministère de la Culture a expliqué à la suite de cette vente que cette acquisition, « d’une dimension souveraine », entre dans le cadre des efforts déployés par l’Algérie pour récupérer des archives. « Les chercheurs algériens pourront ainsi mener des études historiques sur la base de documents fiables », conclut-on.