L’Algérie exclut d’intervenir militairement en Libye voisine pour aider à rétablir l’ordre alors que les combats entre milices rivales y font rage dans un climat de profondes divergences politiques, a assuré aujourd’hui le premier ministre Abdelmalek Sellal.
« Il faut parvenir à créer un consensus pour mettre en place un gouvernement et des institutions capables de diriger le pays » mais « aller avec nos forces pour rétablir la situation n’est pas une solution et ne peut constituer une solution », a déclaré M. Sellal à l’agence APS.
La question d’une intervention de l’armée algérienne en Libye ou en Tunisie, également en proie à des violences, est souvent évoquée par des journaux locaux, mais M. Sellal a souligné que la Constitution « interdit à nos troupes de traverser les frontières ».
« Notre vision est claire sur cette affaire nous n’acceptons pas d’interventions étrangères à nos frontières, nous privilégions un règlement régional », a insisté M. Sellal, observant cependant que la situation « reste très difficile » en Libye « qui ne dispose ni d’une armée ni d’une police pour rétablir l’ordre ».
Alger, qui partage une longue frontière avec la Libye, avait soutenu jusqu’au bout Mouammar Kadhafi face à la rébellion qui a fini par le destituer, mettant en garde contre les risques que la chute du régime allait impliquer.