L’Algérie ne veut pas entrer dans le capital de PSA

L’Algérie ne veut pas entrer dans le capital de PSA

L’entrée de l’Algérie dans le capital du groupe PSA est peu probable. Le sujet devrait être évoqué par François Hollande lors de sa visite d’Etat en Algérie les 19 et 20 décembre.

Le gouvernement algérien est peu favorable à la proposition française informelle de prendre une participation dans le groupe automobile français, en difficultés. Le projet d’une participation de l’Etat algérien dans le capital de PSA « n’a aucune chance d’aboutir », tranche un haut responsable algérien. Le sujet devrait être évoqué par François Hollande lors de sa visite d’Etat en Algérie les 19 et 20 décembre. Aucun haut responsable de PSA n’accompagnera le président français, ce qui signifie qu’il n’y aucune discussion directe entre la marque au lion et Alger.

La marque Peugeot explose en Algérie

En fait, l’Algérie a les moyens financiers de participer au sauvetage de PSA, en graves difficultés financières, avec ses 200 milliards de dollars de réserves de changes. Des responsables français ont proposé à l’Algérie une prise de participation dans le capital de PSA au lieu de continuer à obliger Renault à implanter une usine automobile sur son territoire. Preuve de cet entêtement, le gouvernement algérien a même repoussé une offre du groupe Volkswagen d’implanter une usine de production de voitures dans le pays. « L’Algérie veut à tout prix se doter d’une industrie automobile comme l’a fait son rival marocain avec l’aide de Renault. Elle pourrait racheter une partie de PSA et obliger ce dernier à créer sur son territoire une usine de fabrication de voitures, explique une source française. L’acharnement de l’Algérie à attirer Renault est incompréhensible ». D’autant que la marque au lion, introduite par les immigrés dans les années 1970, reste très populaire en Algérie où ses ventes ont littéralement explosé cette année, atteignant plus de 65.000 véhicules, soit le double des ventes réalisées 2011.

Renault va construire une usine

Depuis plus deux ans, l’Algérie tente de convaincre Renault d’investir dans une usine de production voitures afin de se doter d’une industrie automobile et de réduire ses importations de véhicules qui devraient dépasser les 500.000 unités en 2012. Le constructeur automobile Renault va signer mercredi l’accord lui permettant d’installer une usine de montage, à l’occasion de la visite dans ce pays du président français François Hollande, a indiqué ce mardi le groupe. Les deux parties, Renault et le groupe public SNVI (Société nationale des véhicules industriels) doivent parapher le document portant création d’une usine d’une capacité de 75.000 voitures par an destinées au marché local, en présence du numéro deux du constructeur français Carlos Tavares.