L’Algérie ne compte que 22.000 enseignants-chercheurs et chercheurs permanents : Ouverture de 1800 postes budgétaires

L’Algérie ne compte que 22.000 enseignants-chercheurs et chercheurs permanents : Ouverture de 1800 postes budgétaires

L’Algérie ne dispose actuellement que de 1500 chercheurs permanents activant dans 25 centres et unités de recherche et 20.000 chercheurs-enseignants.

Des effectifs en deçà des normes internationales en dépit des efforts et des investissements consacrés à l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Soit 600 chercheurs pour un million d’habitants alors que les normes universelles sont de 1200 chercheurs pour la même population. Selon les dernières statistiques, la communauté des chercheurs se limite à 22.000 scientifiques pour 34 millions. Dans les pays valorisant leur matière grise et accordant à cette communauté l’importance requise, le nombre de chercheurs permanents et enseignants-chercheurs est sans cesse croissant. Le Japon compte 5200 chercheurs permanents, la France 4200 et la Tunisie 2200 chercheurs permanents pour la même population. C’est dire le déficit qu’enregistre l’Algérie en la matière.



Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Hafid Aourag, a déclaré, hier, lors d’une conférence de presse, qu’il y a un grand effort à consentir pour pouvoir être dans les normes. « Pour pallier cette défaillance, un effort remarquable est à déployer. Les actions menées par la direction, dans le cadre de la politique nationale de recrutement, prévoient la formation d’ici à 2020, de 60.000 enseignants-chercheurs. Nous atteindrons d’ici à 2012, près de 100 centres et unités de recherche », a déclaré M. Aourag, insistant sur les mécanismes à mettre en place pour mobiliser le maximum de chercheurs permanents. La recherche scientifique souffrait, dans un passé récent, de problème de financement. Aujourd’hui le problème ne se pose plus, l’Etat consacrant annuellement 20 milliards DA au profit des laboratoires et centres de recherche. Parmi les nombreuses erreurs incluses dans les précédentes politiques nationales de recherche, figurait la distinction entre la recherche permanente et la recherche universitaire. « Les deux sont étroitement liées. Il faut créer une cohésion », a-t-il souligné. La recherche permanente devrait être partie intégrante dans la vie universitaire. L’objectif étant, selon M. Aourag, d’absorber les diplômés des universités algériennes à même de créer de nouvelles opportunités d’emploi en milieu universitaire. « Nous allons vers un campus intégré universitaire et vers l’entreprise innovante », a-t-il souligné.

L’Etat ouvre, au titre de l’année en cours, 600 postes budgétaires au profit des chercheurs permanents et 1200 autres pour les personnels de soutien à la recherche scientifique. Evoquant le classement des universités algériennes- toutes disciplines confondues-le conférencier a tenu à souligner que contrairement aux critiques dont fait l’objet cette institution, qui compte plus de 1.300.000 étudiants et 40.000 enseignants, l’université se porte bien. En témoignent d’ailleurs, les classements réservés à certaines universités à l’exemple de l’université de Constantine classée première à l’échelle africaine et maghrébine. Cette université ainsi que l’USTHB

de Bab Ezzouar et les universités de Sétif, Annaba, Oran, Tlemcen et Sidi Bel Abbes sont classées par rapport à l’indice H (ou indice de Hirsch ) et considérées comme institution d’excellence. « Ces sept universités disposent de label pour pouvoir devenir des universités internationales », a souligné M. Aourag.

Ce qui n’est guère le cas pour les sciences médicales, classée 17e à l’échelle africaine. « Il y a beaucoup à faire », a souligné M. Ouarag, affirmant qu’il est temps de faire de l’institut Pasteur un véritable centre de recherche, allusion faite aux compétences exerçant dans cet institut. De même pour le CPMC.