Estimées à 100 tonnes, les ressources aurifères de l’Algérie, dont la dernière évaluation date de 1990, pourraient atteindre le double, selon Arezki Zerouki, directeur de la division des ressources minérales auprès de l’Agence du service géologique d’Algérie.
Il a précisé que l’évaluation des réserves aurifères a débuté 1974 pour s’arrêter en 1990. Quant au 173,6 tonnes d’or annoncées par le Conseil mondial de l’or, ce responsable a précisé qu’il s’agit de lingots que le pays détient réellement.
« Ce sont les avoirs de l’Algérie conservés dans les banques étrangères », a-t-il précisé. A propos de l’exploration des gisements, Zerouki a affirmé que l’Entreprise d’exploitation des mines d’or d’Algérie est en quête de partenaires détenant les capacités techniques et financières. « Il y a des sociétés minières chinoises, canadiennes et sud-africaines qui intéressent l’Algérie », a-t-il souligné.
L’Enor, qui détient actuellement un budget de 28 millions de dollars, compte lancer des partenariats en joint-venture de sous-traitance ou de coopération technique pour l’exploitation de ses gisements d’or de Tirek et d’Amesmessa, ainsi que de la zone intermédiaire de ZITA, précise un cadre de l’entreprise rencontré au stand de l’Enor qui a pris part à cette première édition du Salon international de l’industrie minière « MICA 2015 ». Le Salon regroupe une quarantaine d’exposants dont une dizaine d’entreprises étrangères.
Selon ses initiateurs, cette manifestation économique profite aux entreprises participantes pour exposer leurs nouveautés en matière de recherche, d’exploitation, de traitement et de transformation des différents produits miniers.
Destiné exclusivement aux professionnels, ce Salon de quatre jours vise à contribuer à développer une industrie de transformation en Algérie qui recèle d’importantes potentialités. « Outre l’or, l’Algérie recèle des richesses dans le secteur minier.
L’objectif premier à travers ce rendez-vous est de les valoriser et de développer une industrie de transformation de la ressource minière », a déclaré le directeur général des mines au ministère de l’Industrie et des Mines, Mohamed-Taher Bouarroudj, à l’ouverture de ce Salon. Cela permettra, selon lui, de répondre aux besoins de l’économie nationale en matière de produits miniers et de réduire, par conséquent, les importations des produits miniers finis.
M. Bouarroudj a cité, entre autres, les filières du phosphate, du marbre, du ciment, et la production du sel et ses dérivés comme des exemples de branches où l’Algérie peut développer une véritable base industrielle pour satisfaire ses besoins et exporter l’excédent. En marge du Salon des conférences sont animées par des experts nationaux et internationaux sur l’industrie minière dans le monde et en Algérie et sur l’investissement minier en Algérie.