L’Algérie n’a pas été invitée à une rencontre à Bamako: A quoi joue le couple franco-marocain au Sahel ?

L’Algérie n’a pas été invitée à une rencontre à Bamako: A quoi joue le couple franco-marocain au Sahel ?
lalgerie-na-pas-ete-invitee-a-une-rencontre-a-bamako-a-quoi-joue-le-couple-franco-marocain-au-sahel.jpg

La France n’apprécie guère le leadership de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Elle vient de le faire savoir de manière publique et spectaculaire. Une rencontre internationale sur les crises au Sahel s’est ouverte aujourd’hui samedi à Bamako, sous les auspices de la France. Cette rencontre qui est destinée aux « représentants de partis et de la Société civile d’Afrique et d’Europe » vise soit disant, à réfléchir sur les solutions à même de juguler les menaces terroristes induites par la dissémination d’armes libyennes.

Si ce genre de rencontres est évidemment utile pour un échanges d’expérience, il est pour le moins curieux de constater que l’Algérie est clairement tenue à l’écart. Aucun parti ni association algérienne n’ont été convié à ce forum au Mali. En effet, en plus des délégués maliens, des représentants du Niger, de Mauritanie, du Maroc, de France, de l’Union africaine (UA), de l’Union européenne (UE), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), de l’Onu et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) participent à cette rencontre. Sauf l’Algérie !



Curieux tout de même, alors que l’Algérie est bien pays du Sahel qui plus est le cœur palpitant de tous les dispositifs de lutte contre le terrorisme dans la région. En revanche on retrouve à Bamako le Maroc qui n’a rien à voir avec le Sahel et même l’organisation de la francophonie (OIF) pour lutter contrer Al Qaida !

Travail de sape

Il est donc aisé de déceler la « patte » de la France et du Maroc dans l’organisation d’un tel évènement. Faut-il rappeler que la France a fait des pieds et des mains pour faire intégrer le Maroc dans les pays dits « du champ ». Pour y parvenir, elle a même démarché le Mali et parfois la Mauritanie pour défendre le principe au sein des pays du champ. Mais le niet algérien a mis fin à l’espoir de la France de contrôler à distance le Sahel.

D’où sans doute cette initiative visant à instituer un groupe parallèle avec son « ami le roi ». La France à chargé à l’occasion l’ex ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé. M. Dramé est président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), représenté au gouvernement malien, pour faire ce travail de sape. Mais le succès n’est pas évident.

Pour cause, cet aréopage de la « société civile » n’a pas le même poids que celui des présidents malien, nigérien et Mauritanien qui sont engagés officiellement avec l’Algérie dans le cadre du CEMOC. Le président mauritanien vient tout juste de quitter l’Algérie alors que Amadou Toumani Touré était lui aussi en Algérie il y a juste quelques semaines. Alors question : à quoi joue la France dans le bourbier du Sahel ?