Le musicien algérien Taoufik Bestandji, installé en France depuis le début des années 90, vient de publier aux éditions l’Harmattan un livre sur la diversité du patrimoine musical algérien. Ne s’intéressant pas vraiment aux musiques contemporaines et universelles, il aborde l’art de jouer d’un instrument, d’une note, d’un chant des Berbères, des Touareg, des Chaouias, l’andalou, le hawzi… Il transgresse subtilement sur la musique urbaine, celle “qui intègre et reflète les phénomènes d’acculturation liés notamment à l’installation de populations allogènes à la périphérie des grandes villes”, essentiellement le raï. L’auteur a naturellement consacré de longs chapitres de son ouvrage au malouf, l’arabo-andalou de Constantine. Arrière-petit-fils de cheikh Abdelkrim Bestandji, qui a transmis cette musique à cheikh Raymond, tué par balle le 22 juin 1961, il est lui-même reconnu comme un des chantres de ce style musical.
