L’Algérie accueillera durant ce mois de mars une rencontre de paix qui regroupera autour d’une même table séparatistes armés et mouvements pro-gouvernementaux maliens dans une tentative de parvenir à une solution durable à la crise qui secoue ce pays du Sahel, a indiqué dimanche une source sécuritaire algérienne.
Il s’agit, selon Moulay Ben Ammar al-Hassani, un notable et médiateur issu de la région d’Adrar (1.430 km au sud d’Alger), du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), coté rebelles et du mouvement Ganda Koi (maîtres de la terre), coté pro-gouvernemental.
Le chef local a précisé que ce round des négociations aura lieu dans la ville de Bordj Badji Mokhtar, dans l’extrême sud algérien, en attendant d’entamer un nouveau cycle de négociations de paix dans la capitale algérienne.
L’Algérie qui est considérée par la communauté internationale comme étant un élément clé dans la résolution du conflit malien a par le passé accueilli les différentes factions et tenter de trouver une solution à la crise politique de son voisin du sud.
Les groupes touaregs de l’Azawad ont proclamé en avril 2012 l’indépendance du Nord du Mali.
Pour une solution satisfaisante pour toutes les parties, Moulay Ben Ammar al-Hassani a révélé que l’Algérie proposera aux différents antagonistes, dont le gouvernement malien, l’installation de camps pour protéger les combattants des mouvements armés, la proclamation d’une amnistie par le gouvernement au profit des combattants touaregs, ainsi que l’organisation d’un référendum dans la région Azawad pour l’autonomie de la région du Nord Mali.